Toujours dans notre tour du monde des grandes sélections pour cette Coupe du monde 2022, nous nous penchons sur l’Espagne qui, riche de joyaux et de son jeu de possession, se place comme l’une des favorites de la compétition.
L’Espagne a dominé la Ligue des Nations dans un groupe relevé avec le Portugal et la Suisse, les éliminatoires de la Coupe du monde avec seulement une défaite et a fait un Euro très réussi avec une troisième place partagée avec le Danemark. Ainsi, les très belles récentes performances de ce pays historique du football portent à croire que l’Espagne a une chance de faire une magnifique Coupe du monde.
Un parcours très relevé pour Luis Enrique et sa clique !
Ce qui illustre le mieux le parcours potentiel que peut avoir l’Espagne c’est : « Tout ou rien ». En effet, les Espagnols ont un groupe très relevé, probablement même le groupe de la mort de cette Coupe du monde. Entre l’Allemagne et le Japon, l’Espagne pourra compter seulement sur le Costa Rica pour avoir des points faciles. Pour le reste, le niveau devra être très solide dès le début de la compétition. Le premier match étant contre le Costa Rica, les Espagnols n’auront qu’une seule rencontre pour se préparer avant d’enchainer contre l’Allemagne, puis le Japon.
Dès lors, si l’Espagne réussit à s’activer dès les phases de groupes et parvient à obtenir une première place, ils affronteront le deuxième du groupe F, soit probablement la Croatie mais peut-être la Belgique, le Maroc ou le Canada. Donc même si l’équipe de la péninsule ibérique se débrouille bien dans un groupe compliqué, elle aura probablement un cador à affronter en 8e de finale. En plus, si la sélection finit deuxième, elle affrontera certainement la Belgique dès les 8e.
Ainsi, si la Roja s’en sort, elle arrivera sereine en quart de finale, et pourra exprimer toute la confiance qu’elle aura emmagasiner lors des grosses rencontres qu’elle aura eu auparavant. Le plus dur pour l’Espagne sera probablement d’atteindre les quarts de finales, une fois cela fait, tout indique que les hommes de Luis Henrique peuvent aller au bout.

Un jeu de possession à maîtriser pour s’imposer
L’Espagne a probablement un problème à régler si elle veut s’imposer dans cette Coupe du monde : en finir avec la possession stérile. En effet, si la Roja arrive, grâce à son niveau technique absolument stratosphérique, à monopoliser la balle et faire courir les adversaires, elle ne parvient pas forcément à trouver le chemin des filets à la fin. On l’a beaucoup vu récemment, notamment avec les 65% de possessions en finale de Ligue des Nations contre la France et la défaite 1-2. Encore plus marquant, l’Espagne avec 71% de possession lorsqu’elle s’est échouée en quart de finale contre l’Italie lors de l’Euro 2021.
Bref, le niveau au milieu de terrain est bluffant, par la capacité technique des jeunes prodiges Pedri et Gavi, les capacités défensives exceptionnelles de Rodri ou Sergio Busquets et ce niveau exceptionnel permet probablement à la Roja d’avoir autant de possession. Cependant, la réelle carence dans l’effectif espagnol doit se situer au niveau de l’attaque. En effet, l’Espagne a de quoi marquer dans le jeu, mais pas dans l’effectif. Avec Alvaro Morata et Borja Iglesias à la pointe de l’attaque, cela n’a rien d’étonnant. Des espoirs existent néanmoins sur les ailes, avec de très bons jeunes joueurs comme Ansu Fati, Nico Williams ou Yéremy Pino.
Un vivier de talent hors du commun
Pedri et Gavi, une paire prodigieuse d’habituée : Qui nous fait plus rêver que ce duo du FC Barcelone ? L’un de 18 ans, l’autre de 19 ans, amis depuis qu’ils se sont rencontrés et d’une complicité absolument impressionnante dans le jeu. Celui qui est aujourd’hui le meilleur, c’est sans aucun doute Pedri. Le jeune n°8 du FC Barcelone est absolument prodigieux et brille tant par ses talents offensifs que par ses qualités de passes et de récupérations. A côté, Gavi apporte sans doute moins dans le jeu mais est un atout indiscutable pour le Barca et la Roja. Guidé par la sentinelle Sergio Busquets, et prochainement Rodri, le milieu de terrain de l’Espagne est sans aucun doute son point fort.
Ansu Fati : N°10 au Barça, héritier de Messi ? Le prodige absolu du FC Barcelone et la pépite de la Roja, c’était censé être lui. En effet, mit sur le devant de la scène en 2020, lorsqu’il avait à peine 18 ans au FC Barcelone, le joueur a répondu présent dès le départ. Cependant, il s’est blessé de nombreux mois et n’a pas pu atteindre son plein potentiel aussi tôt qu’espéré. Il semble néanmoins revenir à un niveau remarquable depuis quelques journées et sa montée en puissance est particulièrement impressionnante à voir. Reste encore à savoir si Luis Enrique lui fera confiance et si Ansu Fati sera en capacité de répondre à la carence offensive de la sélection espagnole.
Ferran Torres, Yéremy Pino et Nico Williams, nos jeunes ailiers ont du talent ! Respectivement avec 22 ans, 20 ans et 19 ans, ces trois jeunes joueurs ont déjà pris leurs marques avec l’équipe de Luins Enrique. Yéremy Pino brille à Villarreal cette saison et a déjà disputé douze rencontres pour un but. Nico Williams est un pur joyau pour l’Athletic Bilbao, à 19 ans, il a disputé 14 matchs pour 3 buts et 4 passes décisives cette saison et pourrait être un réel atout pour Luis Enrique. Enfin, Ferran Torres du haut de ses 22 ans compte déjà 5 buts et 1 passe décisive en 18 rencontres avec le Barça.
Ainsi, la Roja pourra compter sur ces pépites pour tenter de sortir un très beau parcours malgré une adversité très relevée. Autour d’un milieu de terrain absolument prodigieux, Luis Enrique et son équipe vont devoir se surpasser offensivement pour aller au bout de la compétition.