Vincent Duluc, journaliste pour L’Equipe, a réalisé son édito dans les colonnes du journal sur le comportement de Nasser al-Khelaïfi, président du PSG, lors de la création de la Super League.
« Bien sûr, le soupçon existe qu’il y ait un mélange de bonnes et de mauvaises raisons dans l’attitude de Nasser al-Khelaïfi, dont les liens avec l’UEFA et la FIFA sont étroits et commerciaux, via beIN, et qu’il pouvait difficilement trahir les institutions si près de la Coupe du monde au Qatar. Mais il n’est pas interdit d’être à la fois intéressé et sincère, et le PSG, comme l’OL, a impressionné les supporters du football de toujours en gardant cette ligne », a indiqué Vincent Duluc dans L’Equipe.
Et d’ajouter : « Ce que la semaine a établi et a rappelé à ceux d’entre les dirigeants français qui rêvent déjà d’un format de play-offs en L1 pour le titre à vendre à un nouvel opérateur, c’est qu’il ne fallait pas transiger avec l’histoire ni avec l’essence d’une compétition. Le champion a toujours été le plus régulier sur l’ensemble de la saison, il ne doit pas devenir celui qui gagne le dernier match de la saison. La leçon, la même, surtout après le fiasco Mediapro, est qu’un sport perd son âme quand il choisit de la vendre à une chaîne de télé pour un contrat provisoire qui sera honoré, ou non. La semaine a montré l’attachement fondamental du public européen à son feuilleton hebdomadaire et national, qu’il ne voudra jamais sacrifier à une ligue fermée, mais il y a là aussi une exception française qui dit un monde bouleversé par la pandémie et quelques défaites: nous sommes à la fin du mois d’avril et la L1 n’a toujours pas trouvé d’accord avec un diffuseur pour la saison prochaine. »