A l’heure où le spray devient le nouvel outil à la mode des arbitres de Ligue 1 et de Premier League, Sport.fr fait le point sur les différentes innovations de l’arbitrage, qu’elles soient déjà en vigueur ou encore dans les cartons des hommes en noir.
Le spray, phénomène post-Mondial
Utilisé pour la première fois dans un match professionnel en 2000, au Brésil, le spray est l’innovation à la mode des années 2010. Surtout, la Coupe du monde 2014 aura vu la mousse devenir une star des terrains brésiliens pendant un mois. A base d’eau, le dispositif sert à indiquer l’endroit précis d’où doit être tiré un coup-franc et à délimiter l’emplacement du mur. La Fédération française de football a validé l’introduction du spray le 24 juillet pour la saison à venir, tandis que la Fédération britannique a annoncé ce mardi que les gazons anglais verraient la mousse débarquer dès cette année. En dehors de ces deux grands championnats, peu d’autres fédérations l’ont introduit, mais l’engouement ne devrait pas s’arrêter là.
La technologie sur la ligne de but, chère donc rare
La technologie sur la ligne de but, aussi appelée goal-line technology, est un dispositif plus sophistiqué que la mousse accrochée à la ceinture des arbitres. Ici, deux systèmes sont disponibles, soit grâce à des caméras focalisées sur le ballon à l’approche du but, soit grâce à une puce incorporée au ballon. Adopté en 2012, introduit pour la Coupe des confédérations 2013 et utilisé pour la première fois en Coupe du monde France-Honduras, le système nécessite un investissement conséquent dans les caméras nécessaires à la précision du verdict annoncé à l’arbitre. Jusqu’à présent, seul le championnat allemand a envisagé d’adopter le système, avant de se raviser.
Puce électronique, une efficacité à prouver
Placer une puce dans le ballon qui indique à l’arbitre s’il y a but est une des déclinaisons de la goal-line technology. Pour autant, son déploiement dans le monde du football est encore au stade expérimental. Testé pour la Coupe du monde des – de 17 ans en 2005, le système avait été jugé inopérant, la faute à un temps de réaction trop long et un verdict imprécis. La FIFA a relancé le processus en 2013 et la puce équipera les ballons de l’Euro 2016. Les championnats européens patientent encore avant d’introduire le système.
La vidéo généralisée, une avancée à pas comptés
Si la ligne de but concentre les innovations arbitrales en matière de vidéo, le reste des actions n’est pas encore concerné par l’interruption du jeu pour visionner un tacle litigieux, par exemple. La FIFA, dirigée par le pro-vidéo Sepp Blatter, l’a d’ailleurs annoncé : pour l’instant, l’extension du domaine de la vidéo n’est pas prévue. De la même manière, les grands championnats ne se basent que sur un visionnage des images après le match pour sanctionner un joueur fautif que l’arbitre n’a pas pu avertir, à titre d’illustration. Le sujet reste sensible dans les instances dirigeantes du football et la vidéo divise dans le monde de l’arbitrage. Michel Platini, président de l’UEFA, s’est plusieurs fois prononcé contre l’instauration de la vidéo et freine son développement en Europe.
L’arbitrage à 5, de plus en plus de convertis
A rebours de la vidéo, l’arbitrage à 5 fait confiance à l’homme pour valider ou non un but, en plaçant un arbitre supplémentaire derrière chaque but. Introduite en Ligue Europa en 2009, en Ligue des champions et en Coupe de la Ligue en 2010, l’arbitrage à 5 a depuis essaimé dans la majorité des championnats européens. A l’inverse de l’arbitrage vidéo prôné par la FIFA, cette mesure reste l’apanage des compétitions de clubs, et les différentes fédérations se convertissent les unes après les autres à ce système. L’Euro 2016 pourrait inaugurer l’arbitrage à 5 pour les compétitions de sélections.
Thibaud Le Meneec