OM : Balerdi a résisté à la Juve, mais il ne dira pas non à la Premier League

À Marseille, l’été s’annonçait calme autour de Leonardo Balerdi, pilier défensif et capitaine incontesté sous Roberto De Zerbi. Pourtant, la donne a changé : si la Juventus Turin s’est longtemps montrée la plus insistante, c’est bien l’Angleterre qui s’apprête à sortir le chéquier pour faire vaciller l’Olympique de Marseille.

La Juventus recule, la Premier League accélère. Malgré une volonté affichée de renforcer sa défense, la Juventus semble désormais contrainte de se retirer du dossier Balerdi. Les offres transalpines comprises entre 20 et 30 millions d’euros, jugées largement insuffisantes par l’OM, n’ont pas franchi le seuil fixé par la direction marseillaise, évoqué autour de 35 millions d’euros. Une somme peu dissuasive, à l’échelle des récents transferts de défenseurs centraux en Ligue 1 (Badiashile, Lukeba, Disasi), mais hors de portée pour la Vieille Dame, en manque de liquidités.

Ce qui freine la Juventus, galvanise en revanche les prétendants de Premier League. Les clubs anglais, à l’affût en cette fin de mercato et disposant d’une puissance financière quasi inégalée en Europe, n’ont aucun mal à envisager une offre au-delà de ce prix plancher. Déjà, Newcastle se serait dit prêt à poser 40 millions d’euros sur la table, tandis que d’autres formations s’informent sur la situation du défenseur argentin.

Un dossier sous haute tension à l’OM

À Marseille, la ligne officielle est claire : Balerdi n’est pas à vendre. Prolongé l’été dernier jusqu’en 2028, le capitaine olympien incarne le projet sportif voulu par De Zerbi, qui s’oppose fermement à toute idée de départ de son leader de la relance et du vestiaire. La stabilité défensive, renforcée cet été par l’arrivée de Facundo Medina, repose largement sur l’ex-joueur de Dortmund, véritable symbole de la progression sportive du club.

Mais dans l’ombre, la direction phocéenne sait que le mercato peut tout renverser, surtout si la Premier League entre activement en jeu. Une offre avoisinant 60 millions d’euros, possible en cas de “panic-buy” outre-Manche, serait difficile à refuser pour Pablo Longoria. Surtout au regard de la plus-value potentielle – Balerdi avait été recruté pour seulement 10 millions d’euros il y a quatre ans.

Un été décisif pour Balerdi et l’OM

Ligoté entre l’ambition sportive de conserver son pilier et la réalité d’un marché surchauffé, l’OM va devoir résister à la tentation d’une somme record, qui serait l’une des plus grosses ventes de son histoire. Pour le moment, Balerdi affiche son envie de rester, séduit par le nouveau projet marseillais et l’arrivée de compatriotes de sélection. Mais alors que l’Angleterre affûte ses offres et que le mercato bat son plein, Marseille sait qu’aucun dossier n’est jamais tout à fait fermé.

L’axe OM–Premier League n’a sans doute pas dit son dernier mot. Plus que jamais, le “panic-buy” anglais plane au-dessus du Vieux-Port – et laissent presse et supporters dans l’expectative d’un mercato qui pourrait bien changer la face de l’équipe marseillaise.