L’international français de 33 ans pousse activement pour un départ dès le mercato d’hiver, six mois après un transfert avorté au Bayer Leverkusen qui a durablement empoisonné ses relations avec le club.
Arrivé l’été dernier en provenance de l’OM, le latéral droit avait donné son accord aux Allemands malgré une offre estivale niçoise à 20 millions d’euros initialement refusée, avant que Leverkusen ne pivote sur Lucas Vázquez face à des négociations jugées trop gourmandes par les Aiglons. Absent de plusieurs groupes en Ligue 1 et en froid avec Franck Haise après une explication orageuse post-OM (1-5), Clauss incarne les frustrations d’un hiver agité sur la Côte d’Azur.
Une vente à prix cassé ?
Le contexte est explosif : sous contrat jusqu’en juin 2026 avec une clause de prolongation automatique au-delà de 20 matchs cette saison – seuil qu’il frôle déjà à 11 apparitions –, Clauss simule une mystérieuse blessure au genou pour éviter cette extension forcée et négocie une sortie libre l’été prochain, selon plusieurs sources proches du dossier. Nice, contraint par une politique INEOS plus restrictive (budget opérationnel réduit de 5%), envisage un prêt ou une vente à prix cassé plutôt que de le retenir contre son gré, surtout après l’agression subie par des cadres comme Moffi et Boga, qui amplifie les tensions internes. Leverkusen reste à l’affût malgré l’échec estival, tandis que la Juventus ou d’autres cadors pourraient relancer la machine.
Haise ne veut pas « retenir un joueur qui n’a pas envie »
Du côté niçois, le staff perçoit Clauss comme un plan B obsolète dans un 3-4-3 qui peine à décoller, avec des performances en deçà des attentes (seulement 2 passes décisives) et une rotation freinée par les blessures d’Abdelmonem ou Ndayishimiye. Fabrice Bocquet, président du Gym, maintient le contact avec l’agent du joueur, mais Haise privilégie une régénération sans rancœur : « On veut le garder, mais retenir un joueur qui n’a pas envie, c’est particulier », confiait-il déjà en août. Un départ libérerait de la masse salariale et ouvrirait la porte à Hamari Traoré (Real Sociedad) ou un jeune piston, dans une logique de rotation hivernale contrainte.
Ce feuilleton pourrait sceller un hiver décisif pour Nice, englué au milieu de tableau malgré une 4e place la saison passée : vendre Clauss à 8-12 millions permettrait de financer un renfort ciblé, évitant un clash public qui minerait le vestiaire avant la trêve. À l’approche de l’ouverture du marché (1er janvier-2 février), les Aiglons parient sur un compromis amiable pour clore ce chapitre amer, fidèle à leur modèle de valorisation des actifs sans excès dépensier. Reste à savoir si Clauss obtiendra gain de cause ou si Nice imposera ses conditions dans ce bras de fer tendu.

