Grand suiveur de l’actualité sportive, Michel Platini est toujours très présent dans le milieu du football ainsi que dans la presse. Interrogé par l’Equipe et par Tuttosport, il a évoqué de nombreux sujets dont Aleksander Ceferin, Andrea Agnelli et la Super League.
Concernant l’Euro 2020, l’ancien président de l’UEFA est ravi que la prochaine édition se déroulera au mieux, avec des supporters : « Malheureusement, la pandémie … Mais je pense toujours que c’était une excellente idée de célébrer le 6e anniversaire du Championnat d’Europe des Nations impliquant de nombreux pays. En Roumanie ou en Azerbaïdjan, ils construisent de nouveaux stades, ils ont donc le droit d’accueillir l’Euro, c’est une belle exposition pour eux. »
Cette discussion sur l’Euro a très rapidement tourné aux règlements de compte avec son successeur, Aleksander Ceferin : « Ma relation avec Ceferin… elle n’existe pas. Je le comprends : il fait partie de ces politiciens qui n’ont pas joué au football et vivent leur moment de gloire. Si de vieux joueurs comme moi se tiennent à côté d’eux, ils n’existent plus. Je trouve qu’il a mal géré la crise de la Super League. La suppression des grands clubs pour fonder leur propre compétition est le seul véritable danger récurrent que l’UEFA doit gérer. Il vaut donc mieux anticiper plutôt que de se retrouver face au fait accompli et à traiter les dirigeants de clubs comme des «lâches», des «serpents» ou des «scorpions» comme l’a fait Ceferin. Sa façon de faire a été ridicule. »
Michel Platini : « Agnelli ne pense qu’à l’argent et ceux depuis toujours »
En évoquant la Super League, le dirigeant français a bien évidemment bifurqué sur Andrea Agnelli et sur le projet en lui même. Un projet dont il aurait eu à faire lors de son mandat à la tête de l’UEFA : « Quand au début de ma présidence à l’UEFA, j’ai dû faire face au même genre de problème, je suis allé voir les clubs pour les convaincre que nos compétitions étaient les meilleures. Nous parlions dans l’intérêt global du football.. Ceferin n’était pas là pour discuter avec Agnelli… Pourquoi le projet s’est effondré si vite? Parce que ses dirigeants ont fait une communication de merde, les médias étaient contre et les supporters, surtout britanniques, étaient comme à leur habitude, c’est-à-dire formidable ! »
Concernant Andrea Agnelli il ne mâche pas ses mots : « Je n’ai pas été surpris par l’attitude d’Agnelli. Il a toujours été comme ça, orienté avant tout vers l’argent et ce que pouvait exploiter la Juventus économiquement. Mais on ne peut pas tout faire en pensant à l’argent. Sinon, il faut sponsoriser des filets de but et coller de la publicité sur les journalistes dans la tribune de la presse. Le football appartient aux supporters et aux médias. »