Une « luxury tax » existe dans les sports américains pour pénaliser les clubs qui dépassent le salary cap. En Europe, il n’y a pas de salary cap. Mais cette taxe pourrait sanctionner les clubs structurellement déficitaires et trop dépensiers.
Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin a révélé cette information ce mercredi. Afin de parfaire le système du fair play financier, qui vise à améliorer l’équité entre les clubs, une « taxe de luxe » pourrait voir le jour. Les clubs qui dépensent plus qu’ils ne gagnent et compensent ces pertes par des apports de leurs actionnaires seraient soumis à cette taxe, qui pourrait être reversée aux clubs plus vertueux.
Une telle mesure viserait directement les clubs les plus riches, que le fair play financier a déjà épinglé. On pense au PSG, qui a dû s’acquitter d’une amende pour avoir surévalué ses contrats de sponsoring, ou à Manchester City qui est sous le coup d’une interdiction de Ligue des champions. Nul doute que ces clubs contrôlés par de riches actionnaires du Moyen-Orient préféreront payer cette taxe de luxe plutôt que de renoncer à leur train de vie.
Le PSG et City visés, l’OM un peu moins…
On notera aussi que cette taxe de luxe ne concernerait pas forcément un club comme l’Olympique de Marseille. A la différence du PSG ou de Manchester City, le club phocéen est inquiété par le fair play financier pour son déficit, mais pas pour ses dépenses excessives.
Cette mesure est encore loin d’être adoptée. Le fair play financier est actuellement en sommeil, pour ne pas pénaliser les clubs durant la crise du coronavirus.