Douze ans après avoir remporté la Ligue des champions avec son club de toujours, la deuxième de sa carrière, l’emblématique portier du Real Iker Casillas se retrouve une nouvelle fois en finale de la plus belle des compétitions. Une juste récompense pour la légende de la Maison Blanche.
San Iker, tel est le surnom d’Iker Casillas des rues de Madrid jusque dans les entrailles de Santiago-Bernabeu. Une légende forgée au fil des années, des parades miraculeuses et d’une loyauté à toute épreuve. Quatre jours après avoir fêté son 33e anniversaire, le natif de Mostoles aura une nouvelle fois l’occasion de prouver son dévouement le plus total à son seul et unique club, le Real Madrid, dont il porte les couleurs depuis maintenant 24 ans.
Mais cette finale de Ligue des champions revêt une importance particulière pour Casillas, dont l’avenir au sein de la Maison Blanche s’est pour la première fois écrit en pointillés sous l’ère Mourinho. Habitué à laisser son empreinte partout où il passe, le Portugais avait fait du portier madrilène sa cible privilégiée, reléguant San Iker sur le banc mais n’influant nullement sur l’affection que les socios merengue portent pour leur gardien de but, qui restera à tout jamais le numéro un dans leurs coeurs. Reste qu’il ne s’agirait pas d’une véritable revanche si Iker Casillas ne soulevait pas la dixième Ligue des champions de l’histoire du Real Madrid ce samedi.
La Decima plus que tout
Une Decima qui a fini par hanter le vestiaire merengue, lequel a ouvertement abandonné le titre en Liga il y a quelques semaines pour se consacrer à une finale que le club attend depuis douze ans. Vainqueur du trophée en 2000 et 2002, Iker Casillas sait de quoi il parle sur le site officiel du Real : Vous imaginez, juste après ce succès à Glasgow (en 2002), tout le monde à Madrid ne parlait déjà que du dixième. Habité par l’émerveillement d’un enfant, San Iker a conscience de l’importance du rendez-vous : Aujourd’hui mon statut a changé, mais je crois que j’ai encore plus d’envie qu’auparavant car je sais ce que représenterait la Decima.
Celui qui a tout remporté en club comme en sélection ne supporterait pas de laisser les fans du Real Madrid au pied du mur. Car même s’il ne compte pas arrêter sa carrière de sitôt, Casillas sait qu’il n’aura peut-être plus jamais l’occasion de soulever la Coupe aux grandes oreilles. Mais si Carlo Ancelotti a décidé de lui donner sa chance en Coupe d’Espagne et en Ligue des champions après la tornade Mourinho, c’est qu’il sait que la C1 a une saveur particulière pour San Iker. Du haut de ses 672 matchs sous les couleurs madrilènes, le plus grand gardien de l’histoire du Real mériterait plus que n’importe qui de faire la une des journaux espagnols dimanche matin. Le brassard merengue au bras et la Decima dans les mains, symbole ultime du madridisme qui l’anime depuis toujours.