Neuf arrivées (Benoît Assou-Ekotto, Jean-Christophe Bahebeck, Robert Beric, Valentin Eysseric, Kévin Malcuit, Neal Maupay, Vincent Pajot, Nicolas Roux, Kévin Théophile-Cather) pour huit départs. Durant le mercato d’été, Saint-Etienne a fait évoluer son effectif. Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE, fait le bilan de ce mercato.
L’AS St-Etienne a à peu près atteint les objectifs définis, estime Roland Romeyer dans un entretien accordé au journal L’Équipe à propos du mercato. Si Rome ne s’est pas faite en un jour, on sent que le club est redevenu attractif. Il offre beaucoup de visibilité aux joueurs, explique-t-il. Il ajoute même que beaucoup de joueurs voulaient (les) rejoindre cet été. La priorité des priorités était de recruter des jeunes à fort potentiel. En prime, les Verts désiraient injecter un peu de sang frais au sein de l’effectif pour rajeunir l’équipe et repartir sur un nouveau cycle. Au sujet du litige avec Max-Alain Gradel, qui a signé à Bournemouth après un bras de fer avant de se blesser gravement au niveau du genou, Roland Romeyer a mis l’accent sur le fait que les relations avec l’attaquant ivoirien ne sont pas mauvaises dans l’ensemble. Max est à jamais un fils de Saint-Étienne. Je lui ai rendu hommage pour ce qu’il nous a apporté. Après, c’est comme dans toutes les familles au moment de l’héritage. On s’est juste attrapés, pas déchirés. (…) Max a demandé à se faire opérer de sa rupture des ligaments croisés de l’autre genou à Saint-Étienne, et à notre staff médical de s’occuper de lui. Je lui ai donné l’autorisation. Max effectuera sa rééducation à l’ASSE.
A la question de savoir pourquoi les Stéphanois n’ont pas recruté Yoann Gourcuff (libre de tout contrat) ou encore Jimmy Briand (Guingamp), Roland Romeyer a mis en avant la rivalité avec les Lyonnais qui aurait pu compliquer leur séjour dans la Loire. Il y a eu des discussions amicales. Mais je n’ai jamais pensé qu’il (Gourcuff) viendrait chez nous. (…) Avec ce qu’il s’était passé à Lyon avec les chants anti-stéphanois, tu ne peux pas le recruter (Briand). On l’a vu avec Lamine Diatta, un super mec. Mais à la moindre faute de sa part, c’était fini, a-t-il rappelé.
on a cassé notre tirelire
Le plus gros investissement estival de l’ASSE concerne l’attaquant slovène du Rapid Vienne Robert Beric, 24 ans. Un transfert négocié entre Franck Tabanou (vendu 5 M à Swansea) et Gonzalo Bergessio (7,6 M), bonus compris, explique le président du directoire des Verts. Christophe Galtier, Dominique Rocheteau et David Wantier, tous étaient unanimes. Et comme nous voulions un grand attaquant pour compléter notre colonne vertébrale, on a cassé notre tirelire. (…) On a découvert un jeune qui nous a fait une très bonne impression. Il voulait absolument venir alors qu’il possédait trois autres offres, dont une d’Angleterre. La prise de risque est assumée : On en prend toujours (des risques, ndlr). Un joueur est un homme qu’on traite comme un meuble car il est amorti et fait partie de l’actif d’un club. Or, ça ne marche pourtant pas comme ça, pas comme quand je travaillais dans la menuiserie. Le chef d’atelier me disait : +Il faut qu’on achète une nouvelle machine.+ OK, on va discuter le prix avec le fabriquant, on appuie sur le bouton et la machine produit ce qui est prévu. Un joueur n’est pas une machine. Samedi, Robert Beric pourrait faire ses premiers pas avec son nouveau maillot à l’occasion du déplacement sur la pelouse de Montpellier lors de la 5e journée de Ligue 1.
Le bilan financier
A l’occasion dun entretien pour le site officiel du club, Bernard Caïazzo a dressé le bilan financier du mercato pour l’ASSE. Entre les départs et les arrivées, l’ASSE dégage un bénéfice de 5,5 millions d’euros qui ne comble pas totalement le déficit structurel du club pour 2015-2016 (estimé entre 8 et 9 millions d’euros selon Roland Romeyer). L’ASSE, et je connais bien les chiffres, a vendu pour 18 millions deuros de joueurs en net, une fois déduits les contributions FIFA, les commissions d’agents, les primes joueurs et les droits de suite dus aux clubs, explique Bernard Caïazzo. L’ASSE a acheté pour 12,5 millions deuros en net, ce qui fait une différence de 5,5 millions destinée à combler en partie le déficit structurel de 8 millions d’euros par saison. A noter, au passage, qu’il était prévu 10 millions d’achats et que les propriétaires du club ont accepté de prendre un risque en montant à 12,5.