Malgré ses excuses, Zlatan Ibrahimovic continue d’être la cible des politiques de tous bords. Le remous médiatique après ses insultes perdure. Mais est-il justifié ?
Dimanche, Zlatan Ibrahimovic a éclipsé la défaite du Paris SG à Bordeaux (2-3) et la nouvelle occasion manquée par le club parisien de mettre la pression sur l’Olympique Lyonnnais. Lundi, la petite phrase du Suédois, pays de m…, était sur toutes les lèves. En particuliers des hommes politiques. La président du FN Marine Le Pen a notamment invité l’attaquant suédois à quitter le pays, dans un contexte électoral tendu. Ceux qui considèrent que la France est un pays de merde peuvent la quitter. Voilà, c’est aussi simple que cela, a déclaré la présidente du Front national sur France Info. Il y a des choses beaucoup plus importantes dont on devrait parler aujourd’hui, a-t-elle toutefois concédé.
Le premier ministre Manuel Valls s’est lui dit choqué lundi soir par les propos d’Ibrahimovic, aussi bien sur l’arbitrage que sur la France. Il a appelé le joueur suédois à avoir un comportement exemplaire en permanence. Il doit se rendre compte que chaque mot compte dans cette période un peu trouble et où chacun perd ses repères, a ajouté le premier Ministre sur la chaîne Canal+.
Un des chefs de file de l’aile gauche du Parti socialiste (PS) au pouvoir, Jérôme Guedj, a lui aussi jugé inacceptable une espèce de caprice de star. Qu’il joue au foot et qu’il la ferme, ou au moins qu’il soit respectueux de ce pays, a-t-il déclaré. L’opposition de droite dirigée par l’ancien président Nicolas Sarkozy, grand supporter du PSG, a pour sa part relativisé l’incident, l’ancien ministre Bruno Le Maire qualifiant l’épisode de polémique totalement inutile. Il a prononcé cela sous le coup de la colère (…) Bien sûr que ce n’est pas acceptable mais il s’est excusé, et il y a franchement des problèmes plus importants que les déclarations de Zlatan Ibrahimovic, a dit M. Le Maire.
Toutes ces réactions ne vont pas arranger son cas devant la commission de discipline. Elle va se réunir jeudi pour se pencher sur son cas. Le géant suédois risque entre trois et quatre matchs de suspension, et peut-être même une amende.