Ancien directeur sportif d’Angers, Olivier Pickeu conteste son licenciement pour « fautes graves caractérisées et répétées » en avril 2020.
Il réclame plusieurs millions d’euros à son ancien employeur. L’affaire, étudiée au conseil des Prud’hommes mercredi 3 novembre, a été mise en délibéré au 26 janvier.
Olivier Pickeu, aujourd’hui président du SM Caen (Ligue 2), réclamerait près de 7 M€ à son ancien employeur, selon un document consulté par le Courrier de l’Ouest en marge d’une audience de jugement au conseil des Prud’hommes. « Onze sans compter les charges patronales, selon les avocats du club angevin », précise Ouest-France.
Dans le détail, Pickeu « réclame près de 1,4 million sur ‘indemnité conventionnelle, 1,9 million de dommages et intérêts, 1,3 million au titre de l’exécution de versements de pourcentages sur des ventes déjà actées avant le licenciement (Reine-Adélaïde, Tait, Pépé, Wissa), 1,8 million sur la (perte potentielle) de plus-value de transferts, correspondant aux ventes d’Aït-Nouri, Santamaria, intervenue après le départ de Pickeu, et à celle envisagée de Fulgini. L’ancien manager demande aussi que lui soient versés 495.000 € au titre de son préavis et des congés payés, et enfin 28.000 e de prime de classement. »
Olivier Pickeu n’était pas salarié
Le Courrier de l’Ouest précise que les représentants du SCO, club où il officiait depuis 14 ans, ont contesté le calcul de Pickeu, ainsi que la hauteur de certains montants « portant atteinte au droit de licencier ». Le club angevin plaide l’incompétence des Prud’hommes dans cette affaire, arguant que Pickeu n’était pas salarié mais uniquement administrateur du club, malgré l’existence de contrats de travail. Un premier en 2006 avant un avenant en 2008 puis un nouveau contrat en janvier 2019. Olivier Pickeu est arrivé dans le club angevin lorsque celui-ci évoluait en National. Une clause de son contrat, un CDI signé à l’époque où le club était présidé par Willy Bernard, stipulait que le manager général touche 5 % de chaque plus-value réalisée sur la vente d’un joueur. Une clause qui s’apparentait à un complément de salaire lorsqu’Angers était en National, mais qui a pris de l’embonpoint lorsque le club s’est hissé en Ligue 1, réalisant des ventes de plusieurs dizaines de millions d’euros. En 2019, le SCO avait transféré Jeff Reine-Adélaïde à l’Olympique Lyonnais quelque 25 M€ par exemple.