À deux jours d’un déplacement déjà vital sur la pelouse du Angers SCO, l’entraîneur du FC Nantes est apparu profondément ébranlé en conférence de presse.
Fragilisé par une huitième défaite en Championnat et une série de six matchs sans victoire, le technicien portugais a tenu à régler ses comptes avec une partie de la presse, qu’il accuse d’avoir dépassé les limites. « Je suis humain comme tout le monde. Quand je lis tout ce qui s’écrit, je ne suis pas content », a-t-il lancé, la voix serrée. « Quand vous parlez de choses tactiques, ce n’est pas un problème. Mais quand vous parlez de choses qui touchent à mes principes comme homme et à l’éducation de mon père… là, je ne suis pas content. Vous touchez l’homme, c’est un manque de respect ». Une sortie rare, signe d’un entraîneur sous pression, conscient que son avenir sur le banc nantais se joue peut-être dès vendredi.
« Les supporters méritent mieux »
Luis Castro a également tenu à démentir les rumeurs l’isolant de sa direction, les jugeant aussi infondées qu’atteignantes. « Quand vous dites que je ne parle pas avec la direction, ce n’est pas vrai, c’est aussi dans mes principes. Vous touchez l’homme et l’éducation que mon père m’a donnée, et ça vraiment, ça me fait mal », a-t-il insisté, avant d’ajouter, défiant : « Si vous trouvez une personne avec qui je ne parle pas ici ou à qui je ne réponds pas au téléphone, je vous paye le dîner ». Malgré la tempête médiatique, il assure que son groupe reste mobilisé avant d’affronter le SCO : « Les joueurs ont envie de changer les choses. Les supporters méritent mieux. »
Son discours s’est enfin fait plus technique au moment d’évoquer les absences, le retour progressif de Francis Coquelin ou l’arrivée de Deiver Machado, qu’il juge « expérimenté, intelligent, capable d’apporter offensivement ». Mais derrière cet aspect sportif, une réalité demeure : Nantes pointe à la 17e place, à égalité avec le dernier, et joue déjà très gros. Reste à savoir si Castro, qui rappelait récemment que « pour réussir un projet, il faut du temps ou de l’argent », pourra encore en obtenir dans un environnement où, comme il l’a répété mercredi, « on touche à l’homme » bien plus qu’aux seules performances.

