Porté par les résultats de l’équipe de France, le football féminin français a considérablement progressé au cours des dernières années. Avec la Coupe du monde au Canada, puis celle que la France organisera en 2019, il est désormais à un tournant. Les Bleues démarrent la compétition par un choc face à l’Angleterre. Une affiche particulière. Il y a quatre ans, un huitième de finale épique contre les Britanniques avait lancé les Françaises dans une nouvelle dimension.
L’équipe de France ferait bien de se méfier de cette équipe anglaise. Les Françaises doivent assumer leur nouveau statut de favorites face à une formation revancharde. Même si l’Angleterre n’a plus battu la France depuis quarante et un ans. Il faut remonter aux deux premières confrontations de l’histoire entre les deux nations pour trouver trace de défaites des Tricolores qui restent sur 8 victoires et 7 nuls face à leurs rivales. Surtout, les Britanniques n’ont pas oublié l’élimination aux tirs au but en quarts de finale du Mondial allemand en 2011. Ce succès et la 4e place du Mondial les avaient alors révélées à l’Hexagone. L’acte de naissance du football féminin en France.
Aujourd’hui, l’équipe de France est classée 3e au classement FIFA, la Fédération française de football (FFF) comptabilise 85 000 licenciées, soit 30 000 de plus qu’en 2011, et vise ouvertement le cap des 100 000 avec l’organisation de la Coupe du monde 2019 à l’horizon.
Pour autant, la situation reste fragile et un nouvel échec des Bleues après celui de l’Euro 2013, qui avait coûté sa place au précédent sélectionneur Bruno Bini, pourrait être un sérieux coup d’arrêt. Après six ans sous la houlette de Bini, les coéquipières de Wendie Renard ont semblé passer un palier depuis la nomination de Bruno Bergeroo, en 2013. Ce sera la première grande compétition de l’ancien entraîneur du PSG à la tête des filles. On manque encore de licenciées par rapport à l’Allemagne (plus d’un million) et aux Etats-Unis (près de deux millions), estime ainsi Bergeroo. Il faut aussi avoir des clubs professionnels en plus. Alors on sera vraiment sur de bons rails avec le Mondial 2019, estime-t-il.
L’absence de partenaires financiers est un autre souci. C’est l’un des enjeux de 2019. La médiatisation, elle, reste dépendante des résultats, même si la bonne image de cette équipe de France lui assure un capital sympathie qui ne faiblit pas.
Calendrier des Bleues
9 juin : France – Angleterre (19h)
13 juin : France – Colombie (19h)
17 juin : Mexique – France (22h)