Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari ont été exclus de la sélection ghanéenne avec effet immédiat. En cause, un comportement violent envers les membres du staff, probablement dû une fois de plus à une histoire de prime.
Après l’altercation entre Benoît Assou-Ekotto et Moukandjo lors de la rencontre entre le Cameroun et la Croatie, la dispute révélée par nos confrères d’Afrik-foot.com entre Didier Drogba et Yaya Touré avant le match de la Côte d’Ivoire contre la Grèce, c’est la sélection ghanéenne qui fait parler d’elle en mal. La Fédération des Black Stars a annoncé la suspension avec effet immédiat de Kevin-Prince Boateng et de Sulley Muntari. Les deux joueurs doivent quitter le groupe au plus vite et leurs accréditations leur ont même été retirées.
Muntari aurait frappé le manager de la sélection Moses Armah Parker, alors que Boateng s’en serait violemment pris verbalement au sélectionneur de l’équipe James Kwesi Appiah. Des tensions qui seraient dues au non-versement des primes, pourtant affrétées par un avion spéciale la veille. La Fédération ghanéenne avait envoyé quelques 3 millions de dollars en liquide pour éviter que les joueurs ne boycottent l’entraînement, la veille d’un match décisif pour leur qualification pour les 8e de finale de la Coupe du monde contre le Portugal.
Finalement, cela n’aura pas réglé grand-chose. Si le comportement de ces deux joueurs, notamment celui de Boateng qui réapparait comme par miracle à chaque Coupe du monde sans jouer les éliminatoires, semblent inacceptables, le rôle de la Fédération ghanéenne, incapable de gérer cette histoire de prime avant le grand rendez-vous brésilien, est aussi à pointer du doigt. Difficile d’imaginer les Black Stars réussir une prestation digne de ce nom face au Portugal dans ces conditions. Et c’est bien dommage à la vue de leur match contre l’Allemagne samedi dernier.