Passé à côté de sa phase finale, Lionel Messi a tout de même été sacré meilleur joueur de la Coupe du monde. Un choix peu compréhensible.
Cela ne suffira pas à lui faire oublier la désillusion du Maracana. Mais dans la foulée de la finale perdue face à l’Allemagne (0-1 ap), Lionel Messi a reçu le trophée récompensant le meilleur joueur de la Coupe du monde. Une distinction que seul Alejandro Sabella a trouvé comme méritée : Il a joué un grand Mondial, il a été l’un des grands artisans de notre beau parcours, a assuré le sélectionneur argentine en conférence de presse. On n’est pas obligé de partager son avis.
Sans revenir sur sa finale, ratée (voir par ailleurs), le quadruple Ballon d’Or aura disparu de la circulation après une phase de poules déjà disputée sur courant alternatif, mais durant laquelle il avait réussi à sauver l’Argentine dans tous les matches, avec quatre buts inscrits en trois rencontres disputés, pour trois récompensés de joueur du match. Mais son influence s’est estompée au fil de la compétition au sein d’une Albiceleste décevante sur le plan offensif. Il n’a pas marqué en phase finale, délivrant tout de même une passe décisive en 8e devant la Suisse pour Angel Di Maria (1-0), histoire de sauver les apparences et un bilan au final plutôt décevant pour un joueur de son talent.
De quoi s’étonner du coup de le voir repartir avec le trophée de joueur du tournoi. Celui-ci aurait été moins contesté s’il avait été remporté par le Colombien James Rodriguez, meilleur buteur du Mondial (6 buts), l’un des nombreux Allemands nominés (Hummels, Lahm, Kroos, Müller), voire Neymar, seul joueur à surnager au Brésil, ou Arjen Robben, brillant soliste des Pays-Bas. Tous ont dû être également surpris. Pas de voir cette récompense leur échapper, mais plutôt être attribuée au quadruple Ballon d’Or. Un lot de consolation qui dérange.