Trop peu souvent dangereux, Lionel Messi est passé à côté de la finale de la Coupe du monde, perdue par l’Argentine devant l’Allemagne au Maracana (0-1). Le quadruple Ballon d’Or n’aura pas répondu présent lors du plus grand rendez-vous de sa carrière.
120e minute. L’Argentine est menée 1 à 0 mais se procure un dernier coup franc en finale de la Coupe du monde face à l’Allemagne. Lionel Messi prend ses responsabilités au Maracana, à un peu plus de 25m, légèrement décalé sur le côte gauche de la surface allemande. Mais la frappe du capitaine de l’Albiceleste s’envole dans le ciel de Rio de Janeiro. Comme un symbole d’une soirée cauchemardesque pour le quadruple Ballon d’Or.
Jamais ou presque il n’aura été capable de se sublimer pour ce qui devait être le match lui permettant d’entrer un peu plus dans l’histoire. Il y a bien eu quelques fulgurances. Comme ces rushes conclus par un sauvetage de Boateng à quelques centimètres de sa ligne (39e) et une frappe cadrée du Barcelonais non cadrée (47e), ses deux seuls tirs intéressants pour quatre tentés…. Bien trop peu pour un joueur de son niveau, qu’Alejandro Sabella avait dispensé des tâches défensives pour lui permettre d’être focalisé sur son rôle de héros attendu, ce qui explique sa faible distance parcourue durant 120 minutes : 10,5 km. Parmi les titulaires ayant disputé l’intégralité de la rencontre des deux côtés, seuls les gardiens ont fait moins bien à ce niveau.
Ses marches pour redescendre chercher le ballon auraient pu plus facilement passer s’il s’était montré décisif. Mais aucune de ses 28 passes réussies n’a créée du danger, à sa plus grande colère quand Palacio se montrait incapable de récupérer une offrande dans l’intervalle (78e). Difficile d’imputer la faute à ses coéquipiers pour son match raté. Car après une phase de poules géniale (4 buts), Messi a disparu seul de la circulation, comme désespéré devant une Albiceleste plus occupée à défendre qu’à faire le jeu. Et ce n’est pas son titre plus que contestable de meilleur joueur du tournoi qui viendra le consoler. Car à Rio, c’était la Coupe du monde qu’il espérait soulever. Avec une prestation de cet acabit, cela aurait pu logiquement prêter à débat…