Qualifiée en quart de finale après une victoire contre la Suisse après prolongation (1-0), l’Argentine peine encore à déployer un jeu séduisant et s’en remet toujours au talent individuel de Messi ou Di Maria pour s’en sortir.
Présentée comme une des meilleures équipes du Mondial avant le début de la compétition en raison notamment de son attaque de feu, l’Argentine n’a jamais impressionné jusqu’à maintenant. L’Albiceleste, même si elle a remporté toutes ses rencontres, l’a toujours fait sur la plus petite des marges. Même contre des équipes beaucoup moins fortes, les hommes d’Alejandro Sabella ont éprouvé d’énormes difficultés et s’en sont remis au talent individuel de Messi ou de Di Maria.
Contre l’Iran, 43e nation au classement FIFA, les Argentins ne se sont imposés que dans le temps additionnel grâce à un chef d’œuvre du quadruple Ballon d’Or Lionel Messi. Lors du dernier match de poule contre le Nigeria, ce sont cette fois les limites défensives de l’Argentine qui sont apparues, la défense des ciel et blanc se faisant transpercer à deux reprises par l’attaque nigériane. Ce qui n’était pas vraiment une surprise, l’équipe de Sabella s’appuyant surtout sur son quatuor offensif composé de Messi, Higuain, Di Maria et Agüero. Problème : Agüero s’est blessé et ne sera plus disponible pendant cette Coupe du monde et Higuain n’est pas du tout en réussite pour le moment.
L’Argentine n’a pas de marge
C’est donc sur le duo Messi-Di Maria que se sont appuyés les Argentins pour vaincre la Suisse mardi. En échec sur chacune de leur tentative, les deux hommes ont enfin trouvé la faille à la 118e minute grâce à un déboulé de Messi dans l’axe et une conclusion de Di Maria. Malgré tout, les Suisses auraient pu arracher une séance de tirs au but si Dzemaili, étrangement seul au deuxième poteau, n’avait pas trouvé le poteau à la 120e minute. Les coéquipiers de Lionel Messi auraient même pu s’incliner dans le temps réglementaire si Drmic avait réussi son face à face avec Romero (38e). Mais un peu comme le Brésil, qui s’est qualifié aux tirs aux buts contre le Chili, l’Argentine est encore debout et sera au rendez-vous des quarts de finale. Contre la Belgique, L’Albiceleste devra retrouver son collectif et de la sérénité en défense si elle ne veut revivre le scénario de 2010 et une défaite à ce stade de la compétition contre l’Allemagne (0-4).
Guillaume Nibert