Interrogé dans les colonnes de L’Equipe ce mardi, Eduardo Fernandez, président de l’Union internationale des peñas de l’Atlético de Madrid, a donné son avis sur le retour de l’Atlético Madrid.
Comment Antoine Griezmann va-t-il être accueilli par les supporters, ce mercredi soir ?
« Une partie du public va le siffler et l’insulter, c’est certain. À l’annonce de son nom et dès qu’il va toucher le ballon. Une minorité va quand même l’applaudir. Même si je n’ai pas aimé ce qu’il a fait, que je ne l’oublie pas et que je ne lui pardonne pas, je ne vais faire ni l’un ni l’autre. Comme la majorité des supporters. Parce que siffler un de nos joueurs, c’est se tirer une balle dans le pied. »
Qu’est-ce que vous lui reprochez ?
« On a été blessés par son départ et surtout la manière dont il l’a fait. C’est unanime chez les supporters. On a le sentiment d’avoir été menés en bateau et trompés. Comme lors d’une infidélité. On était encore ensemble et il est allé voir ailleurs dans notre dos. On l’a vécu comme une trahison. Ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir joué avec nos sentiments. Malgré tout ce qu’il pouvait dire, il n’était pas si fidèle à nos couleurs. »
Quelle image a-t-il auprès des supporters désormais ?
« Il y a un désamour. Avant, c’était notre idole. Maintenant, c’est juste un joueur comme un autre. Il ne représente plus grand-chose. Son image s’est sérieusement dégradée. On est tous encore meurtris par ce qu’il a fait. Le temps va devoir cicatriser nos douleurs. Il va falloir qu’il regagne notre confiance et notre amour. C’est à lui de se faire pardonner et de se racheter. Comment ? En mouillant le maillot et en marquant. Quand il va mettre des buts importants, petit à petit ça va rentrer dans l’ordre. Car il peut redevenir le grand joueur qu’il a été, j’en suis convaincu. »