Un rapport révélé ce mardi par Radio Canada a mis au grand jour de nombreux dysfonctionnements au sein de la fédération canadienne de lutte, alors que les JO de Toyko 2020 approchent à grands pas.
« Quelque chose ne tourne pas rond dans le monde de la lutte au pays« , dévoile la chaine canadienne. Le rapport dont parle Radio-Canada, a été écrit par David Bennett, qui a interrogé une cinquantaine de personnes après plusieurs plaintes. Celui-ci dénonce une culture « sexiste« , et « s’étonne de la tolérance pour les relations sexuelles entre les entraîneurs et les athlètes, une pratique admise par le Code de conduire de Lutte Canada dans certaines circonstances, ce qui expose les athlètes à la possibilité d’être harcelés sexuellement ».
D’autre part, David Bennett montre l’existence « d‘une culture de beuverie bien implantée par les entraîneurs au niveau national« . Certains des témoignages qu’il a recueilli, ont déclaré avoir eu à faire à un « entraîneur trop saoul pour se réveiller à temps pour une compétition« , par exemple. Le rapport met aussi en avant des violences physiques, verbales voire psychologiques. « Beaucoup d’entraîneurs ont coutume de démolir un athlète dans le but de le reconstruire (…) sauf que certains athlètes ne se sont jamais reconstruits« . Autre problème. Pour maigrir, les athlètes se sont vus conseillés de ne manger que des bonbons ou de passer des heures dans un sauna.
La fédération Lutte Canada a affirmé, dans un courriel envoyé à l’AFP, qu’elle avait engagé plusieurs mesures préconisées par le rapport, parmi lesquelles une réforme de son code de conduite et de ses procédures disciplinaires, afin « d’améliorer la culture de notre communauté à tous les niveaux« . Elle a déclaré développer des « processus inclusifs pour soutenir son engagement à l’égard de la sécurité dans le sport« , afin que les athlètes puissent bénéficier d’un « environnement d’entraînement et de compétition sûr, positif et sain« .