La Vuelta (19 août-10 septembre) s’élance samedi pour la première fois de France, depuis Nîmes, dans une atmosphère plombée par les attentats qui ont ensanglanté l’Espagne et relégué au second plan le plateau royal présent.
Les organisateurs ont exprimé leur solidarité avec les victimes des attentats de Barcelone ayant fait au moins 14 morts et plus de cent blessés jeudi. L’organisation a dit vendredi travailler avec les autorités pour assurer la protection du public et de l’épreuve. Des mesures extraordinaires ont d’ores et déjà été adoptées en Andorre pour les 3e et 4e étapes lundi et mardi, avec des contrôles renforcés aux frontières de la Principauté, enclavée entre France et Espagne, a fait savoir le gouvernement andorran.
Dans cette atmosphère, le contrôle positif à l’hormone de croissance du co-leader de BMC, l’Espagnol Samuel Sanchez, deuxième du Tour 2010, n’a pas contribué à remonter le moral ambiant.
Souvent considéré comme le parent pauvre des trois Grands Tours, la Vuelta réunit cette année un plateau royal, privé toutefois du tenant du titre, le Colombien Nairo Quintana, qui a couru le Giro et le Tour. Emmené par le quadruple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016, 2017), Chris Froome (Sky) qui part grandissime favori, le peloton comptera dans ses rangs les Italiens Vincenzo Nibali (Bahreïn), vainqueur de la Vuelta 2010, et Fabio Aru (Astana), vainqueur en 2015, Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale), 3e du Tour de France cette année, et Warren Barguil (Sunweb), meilleur grimpeur, ou encore les jumeaux britanniques Simon et Adam Yates (Orica). Sans oublier Alberto Contador (Trek), triple vainqueur de l’épreuve (2008, 2012, 2014), déterminé à réaliser un dernier coup de force dans son pays avant de raccrocher définitivement le vélo à 34 ans.
Froome est motivé par la perspective d’être le premier coureur à réaliser le doublé Tour-Vuelta dans cet ordre. Arrivé deuxième du Tour d’Espagne en 2011, 2014 et 2016, le Britannique estime avoir un boulot à finir avec la Vuelta. Nous sommes en mission cette année, a ajouté le leader de Sky, Seuls les Français Jacques Anquetil (1963) et Bernard Hinault (1978) ont gagné les deux courses sur la même saison mais la Vuelta se courrait alors en avril-mai.