Jonas Vingegaard a décroché une victoire remarquable en remportant pour la deuxième fois consécutive le Tour de France, dimanche à Paris, lors de la 110e édition. Cette course a été marquée par un duel intense avec Tadej Pogacar, avant que la domination incontestable de Vingegaard ne s’impose.
Le cycliste danois de 26 ans a une fois de plus pris le dessus sur son rival slovène, terminant avec une avance confortable de 7 minutes et 29 secondes, le plus grand écart depuis 2014. Sur la troisième marche du podium se place le Britannique Adam Yates.
Le leader de l’équipe Jumbo-Visma avait fait la différence dans les Alpes en début de semaine, ce qui lui a permis de savourer pleinement son triomphe lors de la traditionnelle parade de la 21e et dernière étape à Paris.
Après avoir levé le verre avec ses coéquipiers, alors que le peloton avançait au ralenti, Vingegaard a pu observer, sans réelle inquiétude en raison de son immense avance au classement général, la dernière offensive sur les Champs-Élysées de Pogacar.
Sous un ciel gris et bas, le Slovène, toujours prompt à attaquer, a pris la tête pendant une douzaine de kilomètres sur les pavés avant de rejoindre le peloton pour de bon. C’est alors que les équipes de sprinteurs ont pris le relais pour propulser leur coureur le plus rapide vers une victoire prestigieuse sur la plus belle avenue du monde.
C’est finalement le Belge Jordi Meeus qui a remporté le plus grand succès de sa carrière en surprenant son compatriote, le maillot vert Jasper Philipsen, qui avait dominé le classement par points depuis le début de la Grande Boucle, à la photo finish.
Vingegaard a franchi la ligne quelques mètres derrière, après avoir dominé le Tour 2023 avec une autorité qui contraste avec sa silhouette fine et son caractère timide.
Et maintenant, la Vuelta
Pour expliquer la domination de leur champion, l’équipe Jumbo-Visma a évoqué à la fois les présumées faiblesses de la concurrence, en pointant du doigt les coureurs de l’équipe Groupama-FDJ qui auraient apparemment trop apprécié la bière pendant les jours de repos, une accusation vivement niée par le manager français Marc Madiot.
Ils ont également souligné la perfection de leurs propres méthodes en matière de nutrition, d’entraînement, de matériel, etc. Vingegaard a insisté sur le fait qu’il n’était pas beaucoup plus fort que l’année dernière, mais qu’il avait continué à progresser et n’avait rencontré aucun problème de santé pendant le printemps, contrairement à 2022.
Cette victoire consacre la stratégie entièrement axée sur le Tour de France de l’équipe Jumbo-Visma, avec des stages en altitude prolongés et le Critérium du Dauphiné comme seul tremplin, tandis que Pogacar se battait sur les classiques italiennes et belges.
Le Slovène réfléchit déjà à de nouveaux défis pour l’année prochaine, tandis que Vingegaard envisage de nouvelles expériences. Dans la matinée, il a annoncé sa participation à la Vuelta fin août, dans l’espoir de réaliser un doublé Tour de France/Tour d’Espagne, performance qui n’a plus été accomplie depuis Christopher Froome en 2017.
