Pour sa 75e édition, le parcours de Paris-Nice battra un record d’altitude avec une ligne d’arrivée au col de la Couillole (1678 mètres), à la veille du podium final. Le peloton cycliste de Paris-Nice empruntera une diagonale donnant des opportunités aux sprinteurs, tout en réservant les premiers rôles aux grimpeurs, sommés de se présenter avec un niveau de forme déjà élevé.
La grande rentrée du peloton est programmée cette année à Bois-d’Arcy, pour une étape en boucle qui devrait constituer le premier épisode d’un feuilleton à succès pour les meilleurs sprinteurs du moment. Ni les bordures, ni les échappées fructueuses ne sont à exclure sur les routes menant à Amilly puis à Chalon-sur-Saône, mais ce seront probablement des revanches qui s’organiseront sur les deux étapes suivantes entre les costauds de la dernière ligne droite.
A l’exception du Britannique Mark Cavendish, le gotha du sprint est réuni et la plupart des spécialistes ont aussi en tête Milan-Sanremo, la première classique de la saison (18 mars) qui a souri ces dernières années aux hommes sortant de Paris-Nice.
Après une tentative condamnée par des chutes de neige tombées sur le peloton en 2016, le Mont Brouilly accueillera cette fois-ci les coureurs un par un, en conclusion d’un chrono de 14,5 km dont les 3 derniers, à 7,7 % de pente moyenne, sélectionneront les candidats au titre. Une fois passée cette première confrontation majeure, les grimpeurs marqueront une courte pause du côté de Bourg-de-Péage. Ils avanceront en réalité vers un triptyque à haute intensité, débutant par une étape arrivant à Fayence dont le final a déjà fait ses preuves. Le lendemain, la Course au Soleil ira battre un record pour fêter sa 75e édition, en montant au col de la Couillole, où sera jugée l’arrivée la plus haut-perchée de son histoire (1678 mètres). Ce n’est pas seulement sur la montée finale de près de 16 kilomètres que pourra se dessiner la hiérarchie, puisque l’enchaînement des 60 derniers kilomètres impose aussi la montée au col de Saint-Martin.
Dix ans après son premier succès, Alberto Contador postule encore à la victoire. L’Espagnol, âgé de 34 ans, a une revanche à prendre après l’édition 2016 qu’il a laissé échapper pour 4 secondes seulement au profit du Britannique Geraint Thomas, absent cette fois. Le double vainqueur (2007 et 2010) est généralement désigné favori au bénéfice de ses qualités d’attaquant et de grimpeur. Double lauréat de Paris-Nice (2013 et 2015), l’Australien Richie Porte arrive masquer. Il n’a plus couru depuis fin janvier et il est focalisé sur le Tour alors que Contador est revanchard. Romain Bardet, le deuxième du Tour de France 2016, entend se tester même si la course ne lui a jamais vraiment réussi. Deux autres Français, Tony Gallopin et surtout Julian Alaphilippe, ont aussi le profil pour jouer les trouble-fête.
Les étapes de Paris-Nice
Dimanche 5 mars, 1ère étape : Bois-d’Arcy > Bois-d’Arcy, 148,5 km
Lundi 6 mars, 2ème étape : Rochefort-en-Yvelines > Amilly, 192,5 km
Mardi 7 mars, 3ème étape : Chablis > Chalon-sur-Saône, 190 km
Mercredi 8 mars, 4ème étape : Beaujeu >Mont-Brouilly, 14,5 km (clm)
Jeudi 9 mars, 5ème étape : Quincié-en-Beaujolais > Bourg-de-Péage, 199,5 km
Vendredi 10 mars, 6ème étape : Aubagne > Fayence, 192 km
Samedi 11 mars, 7ème étape : Nice > Col de la Couillole, 177 km
Dimanche 12 mars, 8ème étape : Nice > Nice, 115,5 km