Aujourd’hui, c’est la Flèche Wallonne, une course cycliste traditionnelle qui se termine au sommet du mur de Huy, une montée abrupte qui convient aux puncheurs en raison de ses forts pourcentages. Cependant, plusieurs coureurs ont échoué en tentant d’attaquer de trop loin sur cette ascension difficile.
Laurent Jalabert, vainqueur en 1995 et consultant pour France Télévisions, explique les spécificités de cette montée de 1,3 km de long avec une pente moyenne de 9,6 % et des sections allant jusqu’à 19 %. Après un faux plat, la pente s’accentue jusqu’à 600 mètres de la ligne d’arrivée, puis devient plus raide dans la deuxième phase, symbolisée par l’arrivée dans le virage Claudy Criquielion, à 400 mètres du but. Selon Jalabert, c’est la partie la plus difficile de la montée, où les coureurs sont proches de leur maximum et peuvent facilement perdre de l’énergie. Attaquer de trop loin peut être une erreur fatale, car le moindre moment de faiblesse peut être coûteux sur cette ascension.
La question est de savoir si Tadej Pogacar sera capable de dompter cette montée. Le Slovène cherche à battre une concurrence qui manque de Dylan Teuns, vainqueur sortant, ainsi que de Julian Alaphilippe, blessé, et d’Alejandro Valverde, retraité, tous deux vainqueurs de sept des neuf dernières éditions. Jalabert prévient que la course sera difficile si elle est lancée de loin dans le mur de Huy, mais les cent premiers kilomètres de l’épreuve sont vallonnés sans rien d’extraordinaire. Pogacar peut trouver un adversaire à sa hauteur, et il doit faire rouler son équipe dès le début pour rendre la course plus difficile. En 2020, il a terminé neuvième, et l’année dernière, il a fini douzième sur cette montée difficile.