À 29 ans, Julian Alaphilippe a enfin des choses à raconter. Vainqueur de plusieurs étapes de « son » Tour de France et désormais double champion du monde, l’un des sportifs préférés des Français s’est livré « sans filtre » comme il le dit, dans son bouquin « Mon année arc-en-ciel » aux éditions Marabout. Entretien, par Ruben Dias.
Pouvez-vous nous présenter votre livre ? Pourquoi avez-vous sauté le pas ?
« J’ai longtemps été retissant à l’idée d’écrire un livre. Mais avec tout ce qui s’est passé cette année, (deuxième championnat du monde, naissance de son fils ndlr.), je me suis dit que c’était le bon moment. J’ai eu aussi des propositions pour la réalisation d’un documentaire, mais ça demandait beaucoup plus de temps. Commencer par un bouquin c’est déjà bien. Dedans, je raconte toute mon année. Et comme je ne voulais pas parler que des choses positives, il y a aussi les galères, les doutes, les remises en questions, les défaites et les moments de moins bien (il y a aussi des choses positives dans le livre ndlr.), alors je peut le dire, je me suis livré sans filtre. C’est aussi un héritage pour mon fils, Nino, qui est né en 2021. Une manière de lui laisser une trace sur son l’année de sa naissance. »
Tour de France, un troisième championnat du monde, Giro, Paris 2024… c’est quoi les prochaines étapes ?
« Honnêtement je veux être présent sur les objectifs. Liège, Lombardie par exemple, je ne les ai pas encore gagnés. Je participerai au Giro avant la fin de ma carrière aussi, c’est sûr. Le Paris Roubaix, pourquoi pas. Après le Tour de France, on en rêve tous… ce serait extraordinaire. J’échangerais volontiers l’un de mes titres de champion du Monde contre un Tour… Surtout qu’il m’en resterait un (rires). Puis, Paris 2024 c’est clairement dans un coin de ma tête. J’irai à Paris, il n’y a aucun doute. Après je me fixe tellement d’objectifs… je sais que je ne peut pas être partout. Faudra faire des choix. »
Et l’après carrière ?
« Je n’y pense pas. Franchement, J’ai toujours autant soif de victoire, c’est ce qui me permet d’aller m’entraîner tous les jours. Après je sais qu’il ne me reste pas dix ans au plus haut niveau non plus. Faudra fixer des objectifs et très bien calculer. Le jour où je ne serai plus au niveau, je partirai, mais pour l’instant je n’y pense pas. »