Sasa Obradovic, l’entraîneur de Monaco vainqueur de Baskonia (78-68), lors de la 32e journée de la phase régulière d’EuroLigue est très satisfait de la prestation et de « l’implication » de ses joueurs, notamment dans le secteur défensif.
Quel est votre sentiment après cette nouvelle victoire ?
« Je suis très content de cette victoire, de la façon dont les joueurs se sont comportés collectivement. On reste toujours en course pour nous qualifier. Il faut attendre les autres résultats, mais surtout ne pas calculer. Contre Baskonia, c’était le match auquel on s’attendait. On a tenté de contrôler les rebonds. Même si on n’y est pas toujours parvenu, on l’a fait assez bien. Surtout lors de notre deuxième quart-temps, qui a été très fort. C’est à ce moment-là qu’on a fait la différence, comme contre l’Olympiakos mercredi. Cela devient une habitude (sourires). Ensuite, il fallait garder de la continuité dans notre performance. On l’a fait en 2e mi-temps, même si ça n’a jamais été simple. »
Monaco est devenue très forte sur le plan défensif depuis votre arrivée. Comment l’expliquez-vous ?
« Expliquer cette philosophie pourra prendre du temps. Il y a des phrases-clés. Pour gagner les matches à très haut niveau, il faut être solide sur le plan défensif. Il n’y a pas de secret. Je pousse les joueurs à chaque match pour qu’ils donnent le meilleur. Il faut suivre clairement certains préceptes défensifs. Après, sur le plan offensif, c’est différent. Il y a besoin de temps pour que tous le comprennent. Je suis très satisfait de l’implication de chacun, d’autant plus que cela fait moins d’une saison qu’on travaille ensemble. Cela prouve aussi le caractère de chacun dans cette équipe, où la rotation est acceptée. (Will) Thomas, par exemple a fait des différences à des moments importants. (Leo) Westermann, très fort mentalement, a inscrit un panier à trois points essentiel en fin de match. Cela montre aussi l’importance de joueurs d’expérience comme lui, qui peuvent sortir du banc, qui savent faire les bons choix et n’ont pas peur de les faire. »
Moins de 24h plus tard, vous rencontrez Bourg en quart-de-finale de Coupe de France. Une folie…
« On a déjà perdu beaucoup d’énergie contre Olympiakos. Mais oui, on se déplace jouer ce quart-de-finale. On y va en avion privé, sinon, on n’aurait pas pu être présent pour le début du match (sourires). Mais quel basket allons-nous voir ? N’aurait-on pas pu retarder ce match d’un jour ? Des joueurs vont rester à Monaco, forcément. Il faut faire très attention. On ne peut pas faire prendre de gros risques aux joueurs, sur le plan physique, durant cette période. On savait que ce match se déroulerait le lendemain de l’Euroligue. On connaissait la donne. Une fois, il y a longtemps dans ma carrière, on m’a demandé de perdre un match. Je n’ai pas su le faire. Je ne sais pas faire ça volontairement. Donc encore une fois, ce match, on va le jouer. »