Critiqué après une première rencontre ratée face aux Spurs, LeBron James est revenu en meilleure forme que jamais dans le deuxième match des Finales NBA (victoire 98-96), avant de tenter de prendre un avantage décisif pour le titre, chez lui, à Miami.
Qui peut stopper LeBron James ? Au terme dun match 1 conclu avec des crampes dans la fournaise dun AT&T Center de San Antonio sans climatisation, King James semblait ne craindre que lui-même dans ces Finales NBA. Moqué, raillé pour son intolérance à la douleur quaurait mieux supporté Michael Jordan selon ses détracteurs, la star du Heat de Miami abordait le match 2 de la série avec une pression redoublée.
Il na pas déçu. Mieux, il a pris sa revanche en livrant un match de franchise player retrouvé (35 points, 10 rebonds) pour guider les siens vers le succès (98-96), récupérant au passage lavantage du terrain, avant un match 3 explosif pour le natif dAkron. A domicile, LeBron James reste intenable avec plus de 27 points de moyenne sur ces Playoffs, avec une capacité à transcender ses coéquipiers dans le dernier quart-temps. Un atout indispensable pour le Heat, qui sen remet souvent à sa star pour trouver louverture, comme la simplement déclaré Ray Allen après le match 2 : On a quand même eu des temps faibles ce soir.( ) LeBron James nous a portés.
Vous n’allez pas le contrer
Comme sur le panier à 3 points de Chris Bosh à une minute de la fin de la rencontre, fruit dune passe lumineuse de James pour lancien joueur de Toronto, intarissable sur le talent de son ailier : Je savais qu’avec LeBron James, je devais être prêt à tirer. ( ) Même s’il est sur une série, il vous donnera la balle si vous êtes démarqué. C’est ce qui rend cette équipe spéciale. Parce que son meilleur joueur n’hésitera jamais à sacrifier un bon tir s’il y en a un meilleur à prendre. Revanchard, LeBron James reste modeste sur son habilité à retrouver son niveau quand la situation lexige : Je fais confiance à mon travail et à mon implication en match. Quand les caméras ne sont pas là, je travaille très dur.
Des propos peu surprenants pour un compétiteur hors pair, qui a résisté à la provocation de Lance Stephenson dans la série contre Indiana pour la transformer en nouvelle source de motivation. Si Gregg Popovich, le coach de San Antonio, a encensé James après légalisation du Heat à 1-1 dans la série, les Spurs paraissent résignés face à lefficacité du double MVP des Finales : On peut vivre avec les shoots de James.( ) De toute façon, vous nallez pas le contrer, déclarait larrière Danny Green après le récital de la star floridienne. Une liberté que LeBron James pourrait exploiter au maximum à Miami pour prendre le large dans ces Finales.
Thibaud Le Meneec