Lancé en 2014, le championnat du monde de Formule E, ou autrement dit de Formule électrique, semble avoir atteint sa vitesse de croisière. L’an prochain, il sera renforcé par l’arrivée de grands constructeurs comme Mercedes ou Porsche.
Son promoteur Alejandro Agag en est certain, « Aujourd’hui, on peut dire c’est lancé. La Formule E est arrivée à un niveau où elle va continuer dans le futur« . Alors que le ePrix va se dérouler à Paris ce samedi pour la 4ème année consécutive, il admet : « Au début, la première saison et la deuxième, c’était pas évident, on ne savait pas si cela allait être une petite lumière qui s’allume et ensuite s’éteint. Mais la Formule E est maintenant au meilleur moment de son histoire
avec plus de constructeurs, plus de villes, plus d’audience« .
Les 13 courses qui composent le championnat, se déroulent toutes en milieu urbains, sur des circuits tracés exprès pour l’occasion dans des grandes métropoles comme Mexico, New-York, Hong-Kong ou même Monaco. Londres et Séoul rejoindront la liste l’an prochain. « Le rôle de la FE est aussi de promouvoir quelque chose qui est bénéfique pour la société comme les voitures électriques« , estime Alejandro Agag, 48 ans.
Porsche et Mercedes bientôt à la Formule E
Les deux grandes marques automobiles vont rejoindre, l’an prochain, la Formule E. Comme eux, d’autres compagnies comme Jaguar, Nissan, Citroën, Audi, BMW et l’indien Mahindra seraient intéressées par le marché potentiel des voitures électriques. « On essaie d’avoir les constructeurs Américains. C’est pas évident. On a deux équipes américaines (Andretti et Penske). On voudra avoir un constructeur; le candidat idéal serait Tesla mais ils ne sont pas, pour le moment, prêts à le faire. Nous avons eu des conversations avec des gens comme Ford mais elles n’ont pas abouti à un résultat concret« , explique Agag.
Changement de règlement
Si pour l’instant les courses se déroulent en 45 minutes plus un tour à cause de l’autonomie des monoplaces, la technologie devrait permettre des ravitaillements éclairs en quelques dizaines de secondes, et donc faire augmenter leur autonomie, et ainsi le règlement. « Le format va changer. Je pousse pour la charge éclair car c’est quelque chose de très important pour le développement de la voiture et de la mobilité électrique en général« , affirme Agag, tout en précisant qu’il faudra attendre pour cela la « génération 3 » des voitures en 2023. « Je ne pense pas que cela se traduira par des courses plus longues. Il faut des voitures plus légères, plus performantes avec des batteries plus petites qu’on pourra recharger une ou deux fois pendant la course, les recharges en 30 secondes« , espère-t-il. Il conclut en rappellant que les réglementations techniques sont du ressort de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). « C’est ce que je souhaite comme promoteur mais il faut respecter l’autorité de la FIA. »