Audi/Porsche face à Toyota/Nissan. Deux constructeurs allemands vont affronter deux constructeurs japonais cette semaine aux 24 Heures du Mans.
Les deux marques allemandes auront les faveurs des pronostics. Audi, vainqueur en 2014, gagne chaque année au Mans, ou presque (13 victoires en 15 éditions depuis 2000). Mais Porsche, avec ses 919 Hybrid revues et corrigées, a dominé la Journée Test du 31 mai sur le grand circuit de la Sarthe (13,629 km). Elles auront aussi l’avantage du nombre : trois protos de chaque marque, avec des numéros fétiche, les N.7, N.8 et N.9. La preuve, les protos ont remporté les deux premières manches de la saison en Championnat du monde d’endurance (WEC), à Silverstone (Grande-Bretagne) et à Spa (Belgique).
Chez Porsche, 16 victoires au Mans (la dernière en 1998), il y aura les N.17, N.18 et N.19. L’an dernier, pour son retour au Mans dans la catégorie-reine, Porsche menait le bal à deux heures de l’arrivée, avec au volant Mark Webber, l’ex-pilote de F1. Avant de céder face à Audi. Pour maximiser ses chances, un autre pilote de F1 a rejoint l’effectif : l’Allemand Nico Hülkenberg, titulaire cette saison chez Force India.
Face à ces deux titans de l’industrie allemande, cousins au sein du groupe Volkswagen (VAG), il y aura deux géants japonais. Toyota est devenu champion du monde d’endurance en 2014, mais l’absence de tout succès au Mans crée un vide abyssal dans son palmarès, disait en début d’année l’un de ses responsables. Pour atteindre son objectif majeur, Toyota a décidé de se concentrer sur la fiabilité de ses deux protos, quitte à sacrifier un peu de performance. C’est une recette qui a fait ses preuves chez Audi où l’on a pris l’habitude de dire qu’au Mans, il faut juste rouler le plus vite possible en ne s’arrêtant que pour remettre du carburant, souvent, et changer de pneus, le moins possible. Chez Toyota, il y aura aussi une brochette de pilotes de haut niveau, dont cinq sur six sont passés par la case F1, de manière plus ou moins éphémère: Sébastien Buemi, Anthony Davidson, Alexander Wurz, Stéphane Sarrazin et Kazuki Nakajima, auteur de la pole position en 2014.
Le camp japonais est renforcé par Nissan qui alignera trois GT-R LM révolutionnaires dans la grande tradition d’innovations au Mans. Trois monstres surpuissants à moteur avant, pour neuf jeunes pilotes car l’Espagnol Marc Gené, prévu à l’origine, a pris du recul. Il juge plus utile de conseiller l’équipe nippone, lui qui a déjà gagné au Mans en 2007, sur une Peugeot 908.
Programme de la semaine
Mercredi
16h00-20h00: Essais libres
22h00-00h00: Essais qualificatifs 1
Jeudi
19h00-21h00: Essais qualificatifs 2
22h00-00h00: Essais qualificatifs 3
Samedi
09h00-09h45: Warm-Up
15h00: Départ de la 83e édition des 24 Heures du Mans
Dimanche
15h00: Arrivée