Renaud Lavillenie revient sur sa belle performance, lui qui a franchi plus de 6 mètres pour son retour à la compétition lors du meeting de Dusseldorf en Allemagne. Il est satisfait de cette performance.
Quelles émotions vous procure ce retour à des barres à plus de 6 m, près de cinq ans après ?
« C’est une belle journée, ça me fait plus que plaisir. Je savais que j’en étais capable vu ce que je faisais à l’entraînement, que cet objectif pouvait devenir réalité à court terme. Mais là c’est arrivé presque plus vite que prévu. Je ne savais juste pas comment j’allais récupérer de l’enchaînement des compétitions (il a sauté vendredi en Allemagne). »
Est-ce un retour à votre meilleur niveau ?
« C’est clairement un retour à mon meilleur niveau. Les gens ne m’écoutaient pas mais j’expliquais pourtant que depuis l’hiver 2017 j’ai eu des galères, des petites blessures qui m’ont gêné pendant mes préparations. Aujourd’hui cela fait six mois que je n’ai pas de soucis physiques, que je peux m’entraîner tous les jours, donc le travail paye. En même temps j’avais pu faire des sauts à 5,90 m avec des galères physiques, donc je savais que si un jour je retrouvais la condition ça pouvait revenir. C’est plaisant de simplement pouvoir s’exprimer à hauteur de son potentiel. »
Comment abordez-vous vos futures confrontations avec le nouveau recordman du monde Armand Duplantis ?
« Je vois désormais les choses de façon différente. Je suis réaliste sur mon potentiel et celui de mes adversaires, mais mon intérêt c’est de préparer l’Euro indoor (à Torun du 5 au 7 mars), c’est ce que l’on retiendra à la fin de la saison. Je me suis redonné la possibilité de rêver d’un 5e titre européen en salle. Mondo a l’avantage, il a fait 6,18 m, 6,15 m l’été dernier. Mais sur un concours il peut s’en passer des choses… Et si tu es capable de faire 6 m ça met la pression. L’objectif c’est le podium à Torun. »
Propos recueillis au téléphone par Robin GREMMEL