La décision du Tribunal arbitral du sport ne convient pas à l’Afrique du Sud, qui a déclaré ce lundi vouloir faire appel du jugement qui impose à l’athlète Caster Semenya, de prendre des médicaments pour baisser son taux de testostérone naturellement élevé.
La Fédération d’athlétisme a indiqué que le ministère sud-africain des Sports a pris cause pour la double championne olympique du 800m, et allait contester la décision du TAS devant le tribunal fédéral suisse. « Nous allons faire appel aussi vite que possible », a indiqué à l’AFP Vuyo Mhaga, un porte-parole du ministère des Sports. Nous ne savons pas non plus, et ce n’a pas été expliqué, comment l’IAAF va mettre en application son nouveau règlement. Nous pensons que l’information scientifique (concernant les femmes hyperandrogènes) a enfin été totalement ignorée et nous pensons qu’un autre tribunal pourrait en tirer des conclusions différentes. » De son côté, l’athlète avait réagis en disant : « La décision du TAS ne m’arrêtera pas. (…) Depuis une décennie l’IAAF a tenté de me faire ralentir, mais cela m’a rendue plus forte encore ».
TAS déboute Semenya
Le 1er mai, le TAS avait rejeté le recours de Caster Semenya contre les règles de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) visant les athlètes hyperandrogènes. L’instance mondiale de l’athlétisme a justifié son règlement en expliquant « que les femmes hyperandrogènes disposaient d’un avantage naturel qui faussait l’équité des compétitions. »
Une décision qui a fait beaucoup de bruits, notamment en Afrique du Sud, où elle est jugée « discriminatoire« , voire « raciste« . « Elle efface les actes de Semenya en tant que personne, en tant qu’athlète, en tant que personne qui s’entraîne dur », a déclaré la ministre des Femmes Bathabile Dlamini.
— Caster Semenya (@caster800m) 8 mai 2019
— Caster Semenya (@caster800m) 4 mai 2019
Vanessa Maurel