La Chine veut profiter des Championnats du monde organisés sur son sol, à Pékin du 22 au 30 août, pour s’éveiller au monde de l’athlétisme, grâce en particulier à l’apport de techniciens étrangers.
Avec seulement six médailles (une en or, une d’argent et quatre de bronze), ramenées des Jeux olympiques de Londres en 2012 par des athlètes chinois, la Chine est un géant endormi. Si Liu Xiang, champion olympique 2004 du 110 m haies et ancien recordman du monde, officiellement retraité depuis avril dernier, portait tout les espoirs d’un peuple, la Chine est fâchée avec l’athlétisme. Depuis la création des Mondiaux en 1983, la Chine n’a jamais réussi à placer un seul représentant homme ou femme en finale de sprint (100, 200 et 400 m).
Pour briller en athlétisme de manière honorable, sans la décoction à base de sang de tortues rendue célèbre dans les années 1990, les autorités chinoises font appel à des talents étrangers pour encadrer ses espoirs. C’est le cas pour la longueur et le triple saut, avec le recrutement de l’Américain Randy Huntington, ancien entraîneur de Mike Powell, recordman du monde du saut en longueur (8,95 m). C’est aussi le cas pour la perche avec le Français Damien Inocencio, ancien entraîneur de Renaud Lavillenie. Il faut leur transmettre une passion, car les athlètes chinois n’ont pas cette culture de l’athlétisme que nous pouvons avoir en Europe ou aux États-Unis, explique-t-il. Mon boulot est donc de donner à la Chine des clés pour que dans dix ans ils soient très bons. Les championnats du monde de Pékin arrivent sans doute un peu tôt.