Le Britannique Alex Thomson à caracoler en tête du Vendée Globe, peu affecté par la casse du foil tribord.
Dans des conditions toniques (25 à 30 noeuds de vent, mer formée), Alex Thomson (Hugo Boss) n’a visiblement pas besoin de foil pour mener son monocoque de 60 pieds à plus de 20 noeuds. Au milieu de l’Atlantique sud, à mi-chemin entre les continents sud-américain et africain, il a stabilisé l’écart avec Sébastien Josse (Edmond de Rothschild/2e) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII/3e), ses adversaires les plus proches. Au dernier pointage de mardi matin, le Gallois devançait Josse de 92 milles et Le Cléac’h de 101.
Lundi, Morgan Lagravière (Safran) s’était emparé de la 4e place au détriment de Vincent Riou (PRB). Quinze jours après le départ de la course, on trouve donc désormais quatre foilers aux quatre premières places.
Lundi encore, deux skippers ont profité des conditions météo favorables pour dépasser les 500 milles parcourus en 24 heures: Lagravière (508 milles) et Jérémie Beyou (Maître Coq/504).
Ce groupe de sept bateaux -avec SMA (Paul Meilhat)- devrait encore accentuer son avance dans les jours qui viennent avant de devoir négocier une zone de transition en fin de semaine. Le tout est de ne pas se faire piéger dans les vents faibles qui sont derrière le front, explique le skipper de SMA. C’est pour ça que j’essaie de continuer à aller assez vite. De ce point de vue, la journée de demain va être cruciale, même si au final tout le monde va finir par se faire rattraper par ce front. Les deux ou trois derniers jours qu’on a réussi à faire à des vitesses assez importantes nous ont permis de faire l’écart et maintenant j’espère qu’on va jouer assez proches dans le groupe devant, enfin je l’espère en tous cas ! Je n’avais jamais fait des journées comme ça à 500 milles, aller vite aussi longtemps. Les premiers bateaux devraient atteindre la longitude du cap de Bonne Espérance dans quatre jours, pulvérisant au passage le temps de référence établi il y a quatre ans.