Premier Japonais à disputer les demi-finales d’un Grand Chelem depuis 1933, Kei Nishikori défie ce samedi Novak Djokovic, le numéro 1 mondial, à l’US Open.
Il joue le meilleur tennis de sa vie depuis deux mois. Le compliment est signé du numéro 1 mondial et futur adversaire de Kei Nishikori à Flushing-Meadows, Novak Djokovic himself. En personnage discret et humble qu’il est, Kei Nishikori n’y répondra pas. Du moins, pas en dehors du court, raquette à la main. Djokovic s’attend à une rencontre difficile en demi-finale de l’US Open ce samedi face au Japonais. Star en Asie et dans son pays, Nishikori est le premier Nippon à atteindre le dernier carré d’un Grand Chelem depuis 1933. Pour retrouver la trace de l’un de ses compatriotes à ce niveau dans ce tournoi, il faut même remonter à 1918.
Je suis très honoré d’écrire l’histoire, a concédé le principal intéressé, qui se sent un peu comme à la maison aux Etats-Unis. Passé par la Floride et l’académie Bolletieri, qu’il a rejoint dès ses 15 ans, Nishikori est le plus américain des joueurs japonais. Pas un hasard s’il est coaché depuis fin 2013 par Michael Chang, Américain mais aussi dernier joueur d’origine asiatique à avoir véritablement brillé sur le circuit. Le duo fonctionne bien : à 24 ans, Nishikori a remporté cette saison deux titres, à Barcelone et Memphis (tournoi dont il était tenant du titre). Cela ne lui était jamais arrivé depuis le début de sa carrière (trois tournois remportés entre 2008 et 2013).
Signe que le Nippon a franchi un palier dans son jeu et son approche mentale. Plus en confiance, comme il l’a prouvé en se défaisant de Milos Raonic puis de Stanislas Wawrinka en cinq sets lors des tours précédents, il n’aura rien à perdre ce samedi contre Djokovic, lui qui est déjà assuré d’intégrer le Top 10 mondial dès lundi en chassant Jo-Wilfried Tsonga. Pas sûr néanmoins que cela lui suffise. Djokovic est prévenu.