La joueuse de tennis russe Maria Sharapova a promis mercredi de se relever après le refus des organisateurs du tournoi de Roland-Garros de l’inviter en raison de sa suspension de 15 mois pour dopage au meldonium.
S’il faut en passer par là pour s’en relever, alors je continuerai, chaque jour , a tweeté Maria Sharapova au lendemain de l’annonce de la Fédération française de tennis (FFT) de ne pas l’inviter au tournoi de Roland-Garros 2017 qui aura lieu du 28 mai au 11 juin 2017 à Paris. En raison de sa suspension de 15 mois pour dopage au meldonium, la Russe, actuellement 211ème, avait besoin d’une wild-card pour pourvoir participer aux Internationaux de France, qu’elle a par ailleurs gagné deux fois en 2012 et 2014 (son classement ne lui permettant pas d’intégrer ne serait-ce que les phases de qualifications).
De son côté, le président de la FFT, Bernard Giudicelli a justifié sa décision en déclarant que s’il existait bien des wild-cards, elles étaient destinées aux joueurs de retour de blessure et non aux joueurs de retour après une sanction pour dopage. Depuis son élection à la tête du tennis français, Bernard Giudicelli a plusieurs fois montré son attachement à la lutte anti-dopage. En mars dernier, il avait déjà émis des réticences quant à l’invitation de l’ancienne N°1 mondiale aux Internationaux de France. Hier, il a confirmé que la star du tennis russe devait reconquérir ses titres par elle-même.
Ce ne sont pas des mots, des matches ou des actes qui vont m’empêcher d’accomplir mes rêves. Et j’en ai beaucoup, a ajouté Sharapova.
Mercredi matin, le président de la WTA Steve Simon a toutefois exprimé son désaccord avec les organisateurs de Roland-Garros. Pour lui, la star des courts russe a déjà purgé la sanction infligée par le tribunal arbitral du sport, et « il n’y pas de place pour qu’un membre du programme antidopage dans le tennis [que sont les organisateurs de Grand Chelem, la WTA, l’IFT, l’ATP] pénalise un joueur au-delà des sanctions déjà prises ».
Le 20 juin, Maria Sharapova sera confrontée à une autre décision : celle des organisateurs de Wimbledon. Pour l’heure, sa participation est plus que jamais incertaine. En effet, début mai, le président de l’All England Club, Philip Brook, avait annoncé garder un œil sur les Internationaux de France.