Il a fallu moins d’une heure à Novak Djokovic pour achever sa demi-finale face à Andy Murray, samedi, et ce malgré la perte de la quatrième manche. Score final : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 6-1. Le Serbe affrontera en finale Stan Wawrinka, tombeur de Tsonga. Le N.1 mondial est plus proche que jamais de remporter son premier Roland Garros.
Le N.1 mondial Novak Djokovic est venu à bout de l’Ecossais Andy Murray (N.3) en deux jours et en cinq manches 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 6-1 pour accéder à sa troisième finale à Roland-Garros, seul titre majeur manquant à son palmarès.
Le match, achevé après 4h09 min de jeu, avait été interrompu vendredi à 3-3 dans le quatrième set à cause de la météo. Djokovic retrouvera dimanche le Suisse Stan Wawrinka, vainqueur vendredi du Français Jo-Wilfried Tsonga en quatre sets (6-3, 6-7 (1/7), 7-6 (7/3), 6-4).
Battu deux fois en finale, en 2012 et l’an passé, Nole, huit titres du Grand Chelem au compteur, a fait du trophée parisien son objectif ultime. Il lui permettrait de devenir le huitième joueur dans l’histoire à gagner les quatre levées du Grand Chelem. Vainqueur de presque tous les tournois importants depuis le début de la saison, sauf celui de Madrid (gagné par Murray) où il avait fait l’impasse, Djokovic sera le favori de cette finale, sa seizième dans un tournoi majeur.
Trois jours après avoir balayé Rafael Nadal, nonuple lauréat du tournoi, le Serbe a difficilement fait chuter Murray, l’un des plus grands rivaux, invaincu – comme lui – jusqu’ici sur terre battue cette saison. Les deux joueurs, nés à une semaine d’écart en 1987, se connaissent par coeur. C’était leur vingt-septième duel (19-8 pour Djokovic), le huitième en Grand Chelem. Mais depuis son sacre à Wimbledon en 2013, Murray ne parvient plus à battre le Djoker, sorti victorieux de leurs sept précédentes confrontations, notamment à l’Open d’Australie en février où il l’avait dominé pour la troisième fois en finale. Pour enfin conquérir la Coupe des mousquetaires, Djokovic devra toutefois éviter le même relâchement que face à l’Ecossais. Vendredi, ses deux balles de break manquées dans le troisième set (13 au total dans le match), pour mener 4-2 et sans doute abréger la partie, ont sonné le début de la révolte de Murray. Et elles ont failli lui coûter cher.
A la reprise du match samedi, Murray, grâce à une défense à toute épreuve, faisait craquer le Serbe, auteur de six fautes directes en autant de jeux, pour offrir une cinquième manche au public. Mais Murray a manqué d’esprit d’initiative pour espérer mieux, se contentant trop souvent de défendre face à un Djokovic, qui retrouvait ses esprits et sa constance dans l’échange pour terminer le match sur un ace.