Alizé Cornet a justifié sa participation à la Champions League Tennis. Un tournoi exhibition disputé du 17 au 26 novembre en Inde à l’intérêt surtout économique.
La présence de Jo-Wilfried Tsonga à Manille pour l’International Premier Tennis League (IPTL) quelques jours après son forfait en finale de la Coupe Davis risque de faire jaser. Un tournoi-exhibition dont il ne faut pas aller chercher bien loin l’intérêt. Alizé Cornet l’explique très bien dans les colonnes du Parisien, elle qui a participé à la Champions League Tennis fin novembre en Inde. C’était plutôt bien payé, concède la numéro 1 française, pour qui l’IPTL est vraiment extrêmement bien payée (Tsonga toucherait 500 000$ pour sa présence). Cornet ne cache pas que l’argent a été sa principale motivation.
Si ça avait empiété pas sur la période foncière, j’aurais tout de suite refusé, explique-t-elle, assurant qu’elle a gagné en 10 jours ce qu’elle gagne en deux mois de tournois dans l’année, à une période où habituellement elle est en vacances. A la différence des joueurs de foot, nous n’avons pas de salaires, se justifie-t-elle. Je suis top 20 mais en novembre-décembre, si je n’allais pas gagner ma vie quelque part, je n’aurais aucun revenu car il n’y a pas de tournoi. Pour l’IPTL, l’argent n’est pas le plus important car ceux qui y participent sont top 10 ou top 5 et gagnent déjà très bien leur vie. Pour des joueurs comme moi, c’est intéressant de pouvoir finir l’année en ayant quand même un ‘salaire’. Certains se plaignent du calendrier mais continuent à jouer car c’est leur gagne-pain. Ils n’ont pas le choix.
Alliant l’utile à l’agréable (Jouer au tennis et découvrir un pays), la Niçoise a pleinement profité de cette expérience, et pas seulement pour renflouer son compte en banque. C’est une exhibition pour le fun. Il y a une compétition car il y a des propriétaires qui veulent voir leur équipe aller en finale. Mais c’est incomparable avec une compétition habituelle. C’est un format très spécial : la règle du «no-ad», un set gagnant avec le tie-break à 5-5, des points bonus que l’équipe jouant à domicile peut utiliser, des gens qui crient pendant les points, analyse-t-elle. Ce sont plein de trucs qui amusent le public, ça rend le jeu interactif. Pour mon équipe, la compétition ne l’a pas emporté sur l’amusement. Enfin, surtout pour mes coéquipiers, car moi je joue toujours la gagne.