Le slalom nocturne de Madonna di Campiglio est l’occasion pour les Français de regagner des rangs dans la discipline.
On a alterné l’année dernière le bon et le mauvais, et le manque de réussite, analyse David Chastan, responsable du groupe technique. Cette année, il n’y a même pas de manque de réussite. On n’a pas été bon. Le slalom est une discipline qui requiert beaucoup de confiance, difficile au niveau mental.
Le meilleur des Tricolores est jusqu’à présent le doyen Julien Lizeroux, double vice-champion du monde en 2009 (slalom et super-combiné). A 35 ans, et quasiment trois saisons sans compétition de janvier 2011 à novembre 2013, le Plagnard a terminé 19e à Levi (Finlande), puis 13e à Äre (Suède). Trop peu pour un groupe qui compte dans ses rangs le champion du monde 2011, Jean-Baptiste Grange, et Alexis Pinturault, vainqueur de deux slaloms sur le circuit majeur. On est un ton en dessous en slalom, souligne David Chastan. Derrière Äre, il me paraissait indispensable de faire un petit point entre nous. On a eu une bonne discussion, même si je n’avais pas tout le monde. Il fallait recadrer, savoir ce qu’on veut faire et comment on va le faire, ajoute-t-il. L’explication a eu lieu lors du stage mercredi et jeudi à Zinal, en Suisse.
Pinturault a raté les deux premiers slaloms de l’hiver. L’an dernier, la série négative s’était prolongée jusqu’en janvier et sa victoire à Wengen (Suisse). Si le super-G le pénalise trop, il faudra peut-être revoir ça mais ce n’est pas d’actualité. Il y a la fatigue, les décalages (horaires), les enchaînements, et surtout il y a toujours le slalom qui arrive en fin de semaine. On n’a pas le temps de faire des rappels, remarque M. Chastan. Cette fois, le slalom arrive le lundi. Il y a deux ans, Pinturault était sorti en première manche à Madonna di Campiglio.