En conférence de presse d’après-match, Guy Novès affichait sa satisfaction d’avoir débuté son mandat avec le XV de France par une victoire contre l’Italie (23-21), aussi courte soit-elle. Malgré les approximations, il estime pouvoir bâtir là-dessus.
Que retenez-vous de cette première sortie ?
Guy Novès La victoire bien sûr, qui est toujours intéressante. Même si notre boulot est d’abord de se concentrer sur le contenu, pour savoir comment améliorer les choses. On part de très loin, après un stage de préparation très court et avec une équipe extrêmement rajeunie. Si on avait pu gagner de plus de points, on l’aurait fait bien sûr. Les Italiens auraient pu gagner, donc on va se satisfaire de cette victoire.
Voyez-vous beaucoup d’erreurs à gommer ?
Je retiens l’enthousiasme des garçons par moments. Il est certains qu’on a manqué un peu de lucidité. En première mi-temps, c’est saccadé, il n’y a pas de rythme. On a été relativement faible sur nos montées défensives ce qui a fait que l’adversaire a monopolisé le ballon et a trouvé quelques failles importantes. On a été en difficulté de ce point de vue là. Tout est très difficile à mettre en place sur le court terme, à partir du moment où il y a des changements, de la nouveauté, même si tout le monde est très enthousiaste. C’est le début. Ce qui m’a surtout chagriné dans ce match, c’est qu’il n’y a pas de changement de rythme de notre part en attaque comme en défense, hormis deux-trois joueurs qui ont été très dangereux. A la mi-temps, j’ai demandé de s’emballer un petit peu. On avait l’impression que pour des jeunes joueurs, ils avaient tous 35 ans. Ça, on va en reparler. Mais je vais pouvoir bâtir là-dessus.
Avez-vous cru à un moment que le match était perdu ?
Oui. Notamment quand, à cinq-six minutes de la fin, l’Italie repasse devant avec une pénalité. Heureusement, Jules (Plisson) réussi à son tour une pénalité de 50 mètres, en bordure. A ce moment-là oui. Mais ça ne changeait rien à mon analyse du contenu du match.
Comment avez-vous vécu cette première, à titre personnel ?
D’abord, je sais que mon coeur tient. Le fait de voir la réaction du public, d’entendre les spectateurs chanter la Marseillaise quand nous étions menés, ça, pour moi, c’est un signe fort de l’union qu’il peut y avoir entre notre équipe et le public. En tant que sélectionneur, ce sont des moments très agréables à vivre, de sentir que l’équipe n’était pas seule. Et pas simplement quand nous étions devant, mais aussi quand nous avions besoin d’eux.
De justesse
France – Italie : quatre débutants de chaque côté