Après avoir fait ses adieux à Rio, le drapeau olympique est arrivé mercredi à Tokyo, ville hôte des prochains jeux d’été en 2020.
L’étendard frappé de cinq anneaux avait été remis par le maire de Rio, Eduardo Paes, à Yuriko Koike, gouverneure de Tokyo, lors de la cérémonie de clôture des JO 2016 dimanche soir, tandis que le Premier ministre japonais Shinzo Abe apparaissait grimé en Super Mario pour vanter l’influence de l’archipel dans le monde. Il paraît lourd (le drapeau), mais il ne l’est pas tant que ça. En revanche, je ressens tout le poids de la responsabilité qu’il implique, a commenté à sa descente d’avion Mme Koike, élue fin juillet à la tête de la capitale de 13,6 millions d’habitants, après la démission de son prédécesseur Yoichi Masuzoe, pris dans un scandale financier. Je suis ravie de ramener le drapeau plus de 50 ans après les JO de 1964, a-t-elle ajouté, promettant des jeux merveilleux.
Le drapeau partira en tournée à travers le pays, notamment dans la région du nord-est dévastée en mars 2011 par un terrible tsunami, dans le but de soutenir les efforts de reconstruction.
A quatre ans de l’échéance cependant, une explosion des coûts est redoutée. Les médias japonais évoquent un possible doublement voire même triplement par rapport à un montant initial de 730 milliards de yens (6,4 milliards d’euros au cours actuel). Les préparatifs ont pour l’heure été chaotiques. Le stade olympique n’est pas encore sorti de terre, après l’abandon du projet initial jugé trop onéreux. Parmi les autres déboires, les organisateurs ont dû changer de logo, le styliste choisi ayant un passif de plagiats sur des créations antérieures. La victoire de Tokyo, face à Madrid et Istanbul en septembre 2013, est en outre entachée de soupçons de versements de pots-de-vin sur lesquels enquête la justice française.