Depuis plus de 30 ans, la Chine est la nation dominante du plongeon. En 2012, elle avait remporté 6 des 8 titres olympiques et compte bien faire mieux cette année.
Aux Jeux olympiques de Londres, l’équipe féminine chinoise avait réalisé un sans faute, remportant les quatre médailles d’or mises en jeu. Depuis sa première victoire en 1988, la Chine a la main mise sur l’épreuve individuelle à 3 m. La championne olympique en titre, Wu Minxia, va tenter de remporter une nouvelle fois l’épreuve pour dépasser sa compatriote Guo Jingjing au nombre total de médailles aux JO. A 10 m, la domination chinoise s’est mise en place en 2008 à Pékin avec la victoire de Chen Ruolin, qui a ensuite récidivé en 2012. Un titre qu’elle ne défendra pas puisqu’elle est seulement qualifiée pour le haut-vol à 10 m synchronisé. La Chine voudra conserver le titre grâce à la très jeune Ren Qian (15 ans seulement) mais la Nord-coréenne Kuk Hyang Kim est la favorite à 10 m après son succès lors des Mondiaux à Kazan (Russie) en 2015.
Chez les hommes, les Chinois avaient eu plus de mal en 2012 et avaient pris un coup derrière la tête après la perte du titre à 3 m face au Russe Ilya Zakharov alors qu’ils dominaient l’épreuve depuis 20 ans. A 10 m, l’Américain David Boudia avait lui-aussi créé la sensation en battant le favori chinois Qiu Bo, vainqueur des Mondiaux en 2011. Cette année, la lutte pour le titre opposera ces deux plongeurs.
Face à la domination chinoise, la France tentera de se frayer un chemin sur le podium. La meilleure chance tricolore est Matthieu Rosset sur l’épreuve à 3 m. Éliminé en demi-finale à Londres pour ses premiers Jeux, le plongeur de 26 ans a depuis décroché des médailles européennes et engrangé de l’expérience. Reste à voir si ce sera suffisant face aux Chinois. A Rio, il sera accompagné de deux bizuths qui découvriront les Jeux olympiques : Laura Marino, vice-championne d’Europe à 10 m en 2015, et Benjamin Auffret (10 m).
Sébastien Crouzol