La lutte est à l’honneur cette semaine à l’AccorHotels Arena. L’ex-POPB accueille les Championnats du monde lute jusqu’à samedi. Après une olympiade ratée entre Londres 2012 et Rio 2016, la lutte française voudra s’appuyer sur le soutien du public pour redresser le niveau.
La bonne habitude prise depuis 2004 par la lutte française d’apporter au moins un podium aux jeux Olympiques a pris fin en 2016 à Rio. Seulement deux athlètes avaient réussi à se qualifier pour le Brésil, Zelimkhan Khadjiev en lutte libre et Cynthia Vescan en lutte féminine. Pire, la France n’avait aligné aucun représentant en gréco-romaine, une première aux JO. Les championnats du monde à domicile offre une occasion aux lutteurs français de retrouver le goût des podiums. Pendant six jours, plus de 22.000 personnes sont attendues à Bercy, dont la jauge est amenée à 6.000 places pour cette compétition. « Ramenez-nous des médailles! », a lancé le président de la Fédération française de lutte, Alain Bertholom, à quelques jours du début de la compétition.
« Il y a une attente forte en médailles françaises. Notre objectif sportif, c’est au moins une médaille »
Virginie Thobor, directrice technique nationale
Pour atteindre ce but, la lutte tricolore mise sur trois têtes d’affiche, une dans chaque discipline, à commencer dès lundi par son dernier champion du monde, Mélonin Noumonvi, sacré en 2014 à Tachkent chez les moins de 98 kg en gréco-romaine. Souvent blessé ces derniers mois, « Mélo » a du déclarer forfait pour les Championnats d’Europe début mai. Ces Mondiaux-2017 à domicile constituent à 34 ans l’un des derniers grands défis de sa carrière. La concurrence sera rude dans sa catégorie, avec notamment le Norvégien Felix Baldauf, champion d’Europe et vainqueur du tournoi de Paris fin janvier, ou encore le double champion du monde en titre et champion olympique de Rio, l’Arménien Artur Aleksanyan.
Le programme des Championnats du monde
Au féminin, les Français miseront sur Mathilde Rivière (-55 kg), mais surtout sur la très talentueuse et prometteuse Koumba Larroque, championne du monde et d’Europe cadette en 2015 et junior en 2016, en moins de 69 kg. La lutteuse de Sainte Geneviève (Essonne), N.4 mondiale, soufflera ses 19 bougies mardi, avant de tenter de s’offrir deux jours plus tard le plus beau cadeau d’anniversaire, une première médaille mondiale seniors.
La sélection française
Lutte féminine
-48 kg: Julie Sabatié
-53 kg: Tatiana Debien
-55 kg: Mathilde Rivière
-58 kg: Sonia Baudin
-60 kg: Aurélie Basset
-63 kg: Laetitia Blot
-69 kg: Koumba Larroque
-75 kg: Pauline Lecarpentier
Lutte libre
-57 kg: Zoheir El Ouarraqe
-61 kg: Iurii Siemakin
-65 kg: Maxime Fiquet
-70 kg: Ilman Mukhtarov
-74 kg: Zelimkhan Khadjiev
-86 kg: Saifedine Alekma
-97 kg: Maxime François
Lutte gréco-romaine
-59 kg: Léo Tudezca
-66 kg: Hrachia Malkhasian
-71 kg: Evrik Nikoghosyan
-75 kg: Sami Slama
-80 kg: Anis Gharbi
-85 kg: Valid Deschiev
-98 kg: Mélonin Noumonvi
-130 kg: Matthieu Lorentz