Les Experts ont surclassé la Serbie (36-26), dimanche à Cracovie, pour leur deuxième match de poule l’Euro.
Deux jours après la victoire laborieuse en ouverture contre la Macédoine (30-23), les Français se sont libérés et ont haussé leur capital confiance avant leur premier véritable test qui promet d’être bouillant mardi contre la sélection hôte. Ce succès permet aux Bleus – qui jouaient en blanc – d’assurer leur place au prochain tour, organisé également à Cracovie, et qu’ils débuteront avec au moins deux points.
En manque de rythme vendredi, les joueurs de Claude Onesta ont retrouvé de la constance en attaque contre la Serbie, vice-championne d’Europe chez elle en 2012, mais en dégringolade depuis, au point de manquer le dernier Mondial. La sélection des Balkans, battue sur le fil par la Pologne vendredi (29-28), est désormais au bord d’une deuxième élimination consécutive au premier tour d’un Championnat d’Europe. En l’absence de son meilleur joueur Momir Ilic, blessé, elle a manqué d’arguments et n’a posé des problèmes aux Français que pendant 25 minutes, le temps que ces derniers s’ajustent défensivement.
Claude Onesta a reconduit son équipe-type à l’exception de Daniel Narcisse, pour lancer Olivier Nyokas dans le grand bain. Le jumeau de Kévynn, blessé, s’est illustré en terminant meilleur buteur de la rencontre avec 8 buts, dont 6 rien qu’en première période (à 100% de réussite). L’arrière/ailier de Balingen (Allemagne) a fait étalage de ses qualités athlétiques, de sa puissance et de son impressionnante détente digne d’un joueur de basket, son deuxième sport favori. Cela a permis à la France de regagner les vestiaires avec trois longueurs d’avance (19-16) au terme d’une première mi-temps pas totalement maîtrisée. Les deux exclusions temporaires de Luka Karabatic (8e et 21e) ont contraint Claude Onesta à faire jouer le jeune pivot montpelliérain Ludovic Fabregas (19 ans) en défense. Et Thierry Omeyer n’était pas aussi fringant que vendredi (20% d’arrêts), si bien que Zarko Sesum, le solide arrière serbe a saisi l’opportunité pour le mitrailler de loin (5 buts). Mais en début de seconde période, les Bleus ont passé la vitesse supérieure. Le score a rapidement enflé au gré des infériorités numériques adverses. Kentin Mahé a apporté sa pierre à l’édifice tout comme Vincent Gérard, entré au relais d’Omeyer. La défense française a pris progressivement le pas sur la Serbie, qui n’allait plus marqué de buts durant près de huit minutes. Nikola Karabatic, pas à son avantage contre la Macédoine, s’est réveillé en inscrivant trois buts d’affilée (28-21) qui mettaient les siens sur la voie du succès.
Avec une telle avance, Claude Onesta a pu faire tourner et le jeune Théo Derot, dont c’était le premier match dans une grande compétition, a participé au festival offensif.
Il reste maintenant aux Français à battre la Pologne mardi afin de démarrer le tour principal avec le maximum de munitions (4 points) et ainsi d’être idéalement lancés pour une troisième médaille d’or d’affilée.