Face aux journalistes, Marcelo Bielsa a longuement évoqué sa relation avec Luis Campos, jugée conflictuelle par certains médias. L’Argentin s’est livré comme rarement.
« J’ai travaillé avec Luis Campos pendant six mois où nous avons mis en place la politique sportive du club. Toutes les décisions prises l’ont été avec nos accords respectifs. Tous les joueurs qui sont arrivés au club ont été proposés par ses soins et j’ai accepté les joueurs. Il y a eu seulement trois exceptions à cela. J’ai proposé Mendes, Koffi et Edgar Ié et Luis a accepté. Et j’ai accepté deux joueurs dont Ballo Touré que je ne connaissais pas. Pour Edgar Ié qui n’était pas dans la liste des 120 joueurs proposés par Luis Campos. On m’a demandé si dans un délai de quatre heures, je pouvais trancher pour Ié car le joueur allait signer à Porto. Tous les joueurs sauf les trois cités ont constitué un réel apport de Campos », a expliqué le Rosarino, au sujet du mercato estival.
Le technicien lillois a poursuivi : « Durant ces six mois notre relation fut bonne. Depuis le 1er septembre, je ne l’ai pas revu. Nous avons mis en place le staff qui travaille au quotidien avec l’équipe première : le staff médical, l’entraîneur des gardiens, le préparateur physique et la logistique. Il a ensuite nommé un chargé de presse, Franck Beria (directeur adjoint du football professionnel au LOSC, Ndlr) et Joao Sacramento expert en analyse vidéo. Il m’a expliqué le rôle de chacun, et comment devaient fonctionner ces trois personnes avec nous. Je lui ai précisé que ses principes étaient opposés aux miens et qu’il n’était pas bon d’avoir deux sources de pouvoir au sein de l’équipe première. Quand le pouvoir est divisé, celui-ci a moins de poids. Je lui ai donc fait part de mon point de vue, et mon envie de travailler avec lui malgré ses divergences. J’aurais pu refuser son lien avec ma zone de travail, mais je ne l’ai pas fait. Cela ne veut pas dire que ses méthodes sont moins bonnes que les miennes. »
Les deux hommes paraissent présenter quelques divergences, sans pour autant avoir rompu le dialogue.