De retour en France après un passage raté en Italie, Mamadou Samassa revit à Brest. Déjà apparu à quatre reprises en Ligue 2, pour un but à la clé, l’ancien joueur du Mans, Marseille ou Valenciennes a fait part de ses motivations à Sport.fr avant le déplacement de son équipe, 3e du Championnat, à Laval ce vendredi.
Mamadou, quel bilan faites-vous de vos premiers pas à Brest ?
Il est assez positif. Le plus important c’était de retrouver du temps de jeu et le plaisir de jouer. Mon premier but est arrivé dès le troisième match, ça m’a fait énormément plaisir et c’est bon pour la confiance. C’est un réel plaisir d’être ici, surtout qu’en Italie on m’avait un peu perdu de vue…
Justement, quel regard portez-vous sur vos deux années passées en Italie ?
Il est négatif, forcément. Le coach qui m’a fait venir au Chievo Vérone a été démis de ses fonctions au bout de trois matches et c’est vite devenu difficile pour moi. J’étais dans le groupe mais je ne jouais quasiment pas, c’était difficile de faire quelque chose avec peu de temps de jeu. A Pescara (janvier à mai 2014) c’était différent. L’équipe jouait la montée, on me faisait confiance, mais je me suis blessé dès le premier match. J’ai été absent un mois et demi et je me suis blessé à nouveau juste avant mon retour…
Vous vous êtes retrouvé en fin de contrat cet été ensuite…
Ça devient de plus en plus difficile dans le football. Les gens m’ont oublié, je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités à part dans des pays où je n’avais pas envie d’aller : la Grèce, la Chine. En France il y a eu pas mal de discussions, mais rien de concret. Brest a été la meilleure opportunité. Le coach (Alex Dupont, ndlr) me suit pas mal de temps, ça ne s’était pas fait dans le passé. J’espère rendre la confiance qu’a m’a accordé ici.
Le Mali, ça viendra naturellement
Le bon début de saison du club (3e), vous donnes peut-être des idées pour la suite ?
Depuis que je suis là on n’a pas perdu (sourire). On fait partie des équipes qui peuvent monter, mais le Championnat est encore long. On sent qu’il y a un bon groupe, avec des joueurs qui ont déjà connu la Ligue 1. On est solide défensivement, ça va mieux offensivement. Il faut qu’on reste intraitable à domicile (0 défaite en 5 matches, ndlr) : si on continue comme ça jusqu’à la fin de la saison et qu’on grappille des victoires à l’extérieur, on sera dans le vrai.
Retrouver l’équipe nationale du Mali est-il également un objectif pour vous ?
C’est vrai que ça fait pas mal de temps que je n’y suis pas allé (octobre 2013, ndlr). Je les suis de loin. L’équipe nationale, ça passe par des bonnes performances en club, il n’y a pas de secret. Si je continue à jouer, si je marque, ça viendra naturellement. C’est dans un coin de ma tête, mais ce n’est pas le plus important.
Un petit mot pour conclure sur le Mans, l’OM et Valenciennes, vos anciens clubs, qui connaissent des fortunes diverses ?
Le Mans, c’est regrettable. On n’a pas assez d’éléments pour savoir comment les choses ont été gérées, mais c’est dommage après l’équipe qu’on avait à l’époque. Je suis peut-être parti un peu tôt à l’OM ensuite. C’est un club où on ne laisse pas trop le temps et où les jeunes n’avaient pas trop la possibilité de jouer à l’époque. Mais je n’ai pas regrets, j’ai beaucoup appris que ce soit mentalement ou auprès d’attaquants comme Niang ou Brandao. Comme on dit, si tu joues à l’OM, tu peux jouer partout après. Je pense que l’OM peut finir sur le podium, même si la saison est encore longue. Enfin Valenciennes reste l’endroit où j’ai passé mes plus belles années. Ça va me faire énormément plaisir de retrouver le Hainaut (15e journée, ndlr).
Propos recueillis par Frédéric Sergeur
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