Bielsa-Blanc, Blanc-Bielsa, ces deux entraîneurs seront sans aucun doute l’une des attractions de ce Classique entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, comptant pour la 13e journée de Ligue 1, ce dimanche (21 heures). Par leur situation, parcours, personnalité et système tactique, beaucoup les opposent.
A quelques heures du choc entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, pour le compte de la 13ème journée de Ligue 1, l’entraîneur du PSG Laurent Blanc s’est confié à l’Equipe Magazine. Blanc s’irrite lorsqu’on l’oppose à son homologue de l’OM Marcelo Bielsa : Mais pourquoi mon contraire ? On n’est pas différent puisqu’on fait le même métier ! Dans sa recherche d’efficacité, chaque entraîneur choisit sa forme d’expression, a déclaré le coach parisien avant de poursuivre ,: Certains d’entre eux obtiennent des résultats diaboliques avec d’autres méthodes que les miennes. Où est la vérité ? En tout cas, la dramatisation de ce PSG-OM, même à travers la personnalité des entraîneurs, je la laisse à d’autres. Ils vont très bien s’en charger. Allons-y.
Popularité : avantage Bielsa
Premier choix du président marseillais Vincent Labrune, Marcelo Bielsa jouit d’une belle côte de popularité à l’OM, que ce soit chez ses dirigeants ou chez les supporteurs. Une affection qui s’explique par la personnalité de l’Argentin, ses résultats, mais aussi par le passage difficile vécue par Marseille la saison passée. Leader du championnat, agréable à voir jouer, cet OM reste une excellente surprise pour les nombreux observateurs. Malgré ses quelques renforts, l’ancien sélectionneur de l’Albiceleste (1998 à 2004) semble tirer la quintessence de son effectif. A Marseille, c’est donc Bielsa la star plus que tout autre joueur. Même quand il critique l’attitude de son président, ce dernier ne lui en tient pas rigueur : Bielsa, je l’ai choisi en parfaite connaissance, de ses qualités mais aussi de son tempérament et je lui ai fait une grande place au club car j’estime que c’est ce qui est bien pour le club et j’assume tout, de l’homme et de son tempérament a affirmé Vincent Labrune au micro d’RMC. Une véritable déclaration d’amour pour celui que l’on surnomme El Loco.
A Paris, la situation est bien différente. L’entraîneur parisien Laurent Blanc, faut-il le rappeler, n’était pas le premier choix de son président Nasser Al-Khelaïfi, pour prendre la succession de Carlo Ancelotti, parti du côté du Real Madrid fin 2013. S’il a pourtant réalisé un triplé lors de sa première saison grâce au championnat, à la Coupe de la Ligue mais aussi par le gain du Trophée des champions, ces succès apparaissent logiques par rapport au budget du club de la Capitale, ses joueurs, ainsi que ses ambitions. S’il doit compter avec l’absence de son attaquant Zlatan Ibrahimovic mais aussi avec le retour tardif à son meilleur niveau de son capitaine Thiago Silva, Blanc fait le dos rond. Le PSG reste invaincu cette saison en championnat mais le technicien subit des critiques par rapport à la qualité de jeu de son équipe. Il peine à convaincre, au point que des rumeurs planent autour de ses potentiels successeurs.
Tactique : Avantage Blanc
Ces deux entraîneurs aiment le beau jeu et garder le ballon face à leur adversaire. Une possession de balle qui leurs permettent théoriquement, de contrôler le match.
Si Laurent Blanc, avec une moyenne record en Ligue 1 de 66% (Statistique de Huawei) de possession, à de grandes chances d’évoluer dans un traditionnel 4-3-3, l’organisation tactique de Marcelo Bielsa risque de changer. Mais pour l’entraîneur olympien : Le problème n’est pas tactique. C’est une question de savoir quel joueur va s’imposer face au groupe adverse. On ne va pas renoncer à la dispute de savoir qui va avoir le plus de possession de balle contre Paris. La monopolisation du ballon va être très importante dans cette rencontre. Il faut des récupérations et ne pas le perdre a-t-il déclaré en conférence de presse.
Coté PSG, Laurent Blanc ne parait pas impressionné par son homologue marseillais : Au risque de décevoir beaucoup de gens, il n’a rien inventé non plus. Il a amené de la rigueur, la volonté que tout le monde travaille. Il s’est appuyé sur un travail défensif. Blanc ajoute : Il a son système, il anime très bien, il a préparé les joueurs pour être efficaces dans son système. Après, je pense que c’est un bon entraîneur, il avait fait la même chose à Bilbao avec un système de jeu qui rendait tout ça très plaisant. Il est un peu atypique, il est étranger . Des propos recueillis lors de la conférence de presse du club parisien.
Gérard Gili, ancien joueur et entraîneur de l’OM, a son avis sur les failles de l’organisation de Marcelo Bielsa: Désormais, les adversaires connaissent leur façon de jouer, et ils savent pertinemment qu’en voyant rentrer les deux latéraux au milieu de terrain, il y a énormément d’espace dans le dos de Thauvin et Ayew. Maintenant, toutes les équipes mettent les ballons dans ces espaces là, ce qui, naturellement, déséquilibre l’équipe , a-t-il laché au Phocéen. Plus que quelques longues heures à attendre avant le choc.
Flavien Bories