Interrogé par nos confrères de L’Equipe, Jean-Marc Furlan, le premier entraîneur de Blaise Matuidi en professionnel, est revenu sur les débuts de l’international français à Troyes. Il a débuté jeune. Timide, il se posait des questions. On me disait : Mais tu as vu comment il est fait, il a des mollets comme mes bras. Mais bon, sincèrement, la technique était très efficace. Il allait très vite sur les appuis au sol. Alors c’est sûr que ce n’est pas celle de Zidane mais c’était une technique d’efficacité totale. Son premier potentiel, c’était surtout une capacité de récupération phénoménale, a expliqué le coach de l’ESTAC. Elle s’est un peu diluée car au PSG ou en équipe de France, d’autres joueurs le font, tout le monde fait sa dose. À Troyes, on lui demandait surtout de développer sa capacité de récupération et de destruction du jeu adverse et c’était un phénomène. Maintenant, enfin depuis trois saisons, il peut se consacrer à d’autres choses et se lâcher offensivement. Au niveau où évolue le PSG, comme en équipe de France, chaque individu peut faire progresser l’autre avec 20 % de plus-value. Blaise n’est ni très grand, ni très puissant, ni très rapide, mais il sait tout faire, c’est évident.