Le Paris Saint-Germain s’est imposé contre le FC Barcelone (3-2), lors de la 2e journée de ligue des champions, au terme d’un match fou qui a vu les Blaugrana revenir à chaque fois dans la foulée d’un but marqué par les Parisiens. Laurent Blanc a réussi son pari et le PSG prend du coup la tête du groupe F.
Avant cette rencontre entre le Paris Saint-Germain et le Barça, il y a fort à parier que beaucoup de supporters parisiens auraient signé pour un match nul. Peut-être même que certains joueurs et Laurent aussi. Mais sur la pelouse du Parc des Princes, les Rouge et Bleu ont fait bien mieux : faire tomber une équipe du FC Barcelone invaincue depuis le début de la saison et surtout qui n’avait pas encaissé le moindre but en match officiel depuis le mois d’août. Cette invincibilité défensive, c’est David Luiz qui s’est chargé de la faire tomber. Le Brésilien profitait de la passivité défensive des Blaugrana pour contrôler le ballon dans la surface de réparation et tromper Ter Stegen à bout portant (1-0, 10e).
Un but qui venait récompenser le bon début de match des Parisiens dans l’utilisation du ballon et dans le pressing. Disposé en 4-2-3-1 avec Javier Pastore en numéro 10 et Edinson Cavani en pointe, les Parisiens ont surtout pu compter sur leur trio de milieu de terrain retrouvé. Thiago Motta donnait le tempo sans jamais se précipiter, Blaise Matuidi percutait et arrachait le ballon dans les pieds des Catalans, alors que Marco Verratti arrivait une fois de plus à se sortir de situation improbable et s’extirpait facilement du pressing barcelonais pour permettre à son équipe de souffler un peu.
Une défense héroïque
L’Italien se souviendra aussi forcément de ce match. Sur un corner tiré par Lucas, l’ancien joueur de Pescara profitait d’une sortie hasardeuse de Ter Stegen pour placer sa tête seul au second poteau et marquer le premier but de sa carrière parisienne (2-1, 26e). Un but qui redonnait l’avantage au PSG, puisque dans la foulée du but de David Luiz, Lionel Messi avait remis les deux équipes à égalité après un une-deux magistral avec Andrès Iniesta (1-1, 12e). C’est d’ailleurs probablement le seul bémol de cette soirée du côté du PSG : le manque de concentration après avoir marqué. Car lorsque Blaise Matuidi inscrivait le but du break, en reprenant un centre au cordeau de Gregory van der Wiel (3-1, 54e), c’était pour voir Neymar réduire la marque après un centre de Dani Alves mal négocié par la défense parisienne (3-2, 56e).
Mais cette défense, héroïque durant les 30 dernières minutes de jeu, à l’image d’un Marquinhos qui contrait une reprise de Jordi Alba (82e) et qui le fêtait comme un but marqué, ne peut vraiment pas faire l’objet de critiques après cette rencontre. Si David Luiz avait été conspué après son match contre Toulouse, il a répondu de la plus belle des manières en se montrant impérial dans les duels et surtout dans ses relances. Paris aurait aussi pu moins souffrir, si Javier Pastore, excellent lui aussi, n’avait pas manqué de fraîcheur au moment de conclure un rush balle au pied (77e), ou si Cavani s’était montré plus incisif dans le dernier geste. Mais ce serait faire la fine bouche que de s’attarder sur ces détails après la première prestation aboutie du Paris Saint-Germain cette saison.
Benjamin Feurgard