La finale de Coupe de France, samedi, entre l’OM et le PSG, a mis au jour d’importantes failles dans le système de sécurité prévu pour l’Euro 2016 au Stade de France. A trois semaines du début de la compétition, les autorités doivent rapidement remédier au problème.
Le dispositif de sécurité renforcé testé au Stade de France lors de la finale de la Coupe de France a cédé sur un certain nombre de points a reconnu lundi le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, sur Europe 1. Ce match devait faire office de répétition générale dans un stade qui doit accueillir sept matches de l’Euro, dont le match d’ouverture et la finale. Pourtant, tout avait été organisé pour assurer la sécurité des spectateurs. Un mur de deux mètres autour de l’enceinte et un triple contrôle des spectateurs avaient été mis en place. Malgré cela, certains d’entre eux ont réussi à faire entrer des fumigènes utilisés dans des débordements à la fin de la rencontre. Des supporters marseillais ont en effet incendié des sièges dans le stade pour manifester leur mécontentement après la défaite de leur équipe. Philippe Galli reconnaît que les fouilles n’ont pas été effectuées comme elles auraient du l’être et affirme que le dispositif sera recalibré.
Des grosses difficultés pour accéder au stade
L’autre fait marquant de ces défaillances de sécurité concerne l’accès au stade. De nombreux spectateurs ont fait plusieurs fois le tour de l’enceinte sans savoir comment accéder à leur place. Le nombre de portes d’entrée désormais réduit à 4 au lieu de 24 avant les attentats du 13 novembre, limite considérablement les possibilités d’accès. Les autorités ont donc vite été débordées par l’agglutinement des spectateurs devant ces quatre portes d’entrée. Un embouteillage qui a fait monter la tension rapidement et provoqué des jets de cailloux et des allumages de pétards ou fumigènes. La signalisation de l’Euro n’était pas encore en place, ce qui explique que les gens se soient perdus. On a aussi constaté un déséquilibre entre les différents points d’entrée affirme Philippe Galli. Autant de défaillances qui sont désormais ciblées et qu’il est nécessaire de rectifier avant la rencontre de l’Equipe de France face à la Roumanie le 10 juin prochain en ouverture de l’Euro 2016.