A chacun sa méthode pour prédire les résultats des compétitions. Pour certains, un poulpe peut faire l’affaire comme lors de l’Euro 2008 et de la Coupe du monde 2010. D’autres préfèrent se retrancher derrière les mathématiques. Selon les calculs d’une start-up polonaise, Betegy, la France ira en demi-finales (plausible après le tirage au sort du tableau final)… mais c’est l’Allemagne, championne du monde en titre, qui gagnera à la fin.
C’était lors du championnat d’Europe 2008 disputé en Suisse et en Autriche et lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. « Paul le poulpe », une grosse pieuvre de l’aquarium d’Oberhausen, en Allemagne, prédisait les résultats des matchs avec une précision stupéfiante : 12 fois sur 14, l’animal a choisi, entre deux boîtes aux couleurs des équipes en jeu, celle de la gagnante. Bien, mais « l’oracle d’Oberhausen » a trépassé en octobre 2010. Une start-up polonaise fondée en 2012, Betegy, a pris le relais avec moins de flair, mais plus de science : en s’appuyant sur une trentaine de type de statistiques (buts marqués et encaissés, caractère décisif des joueurs, état de forme, météo, historique des confrontations entre les équipes, motivation…), elle a bâti un algorithme qui fournit le résultat le plus probable de chaque rencontre. En 2014, lors du Mondial brésilien, Betegy avait prédit, un mois avant le début de la compétition, les adversaires et les vainqueurs des demi-finales et de la finale. Betegy avait donné l’Allemagne gagnante, alors que le Brésil était le favori partout ailleurs.
La France arrêtée en demi-finale
L’entreprise récidive pour l’Euro. Elle annonce une nouvelle fois la victoire de l’Allemagne (nous aussi) le 10 juillet prochain avec 17 % de chances de gagner. Mais la France, qui joue à domicile, avec un entraîneur habitué à gagner partout où il passe (Didier Deschamps), est le plus sérieux outsider avec 16 % de chances de l’emporter. Pas de chance pour les Bleus. Bien que gâtée par le tirage au sort, la France croisera la route de l’Allemagne en demi-finale. Derrière, l’Espagne (13 %), l’Italie (12 %) et l’Angleterre (11 %), seront aussi des adversaires redoutables.
Les modèles statistiques ont leurs limites, car il est impossible d’intégrer tous les facteurs influent. Qui fera mentir les statistiques ?