Le Tour de France 2016 s’est achevé dimanche par une victoire au sprint d’André Greipel sur les Champs-Elysées, comme l’an dernier, et par la victoire finale de Chris Froome… comme l’an dernier également. La fraîcheur de cette édition de la Grande Boucle s’appelle Romain Bardet. Le grimpeur français grimpe sur la deuxième marche du podium.
C’est indéniable : Romain Bardet a illuminé le bilan français du Tour 2016, qu’il a terminé dimanche à une place inespérée, en dauphin de Chris Froome. Accablé par les malheurs qui ont touché ses autres chefs de file, Nacer Bouhanni (forfait peu avant le départ), Pierre Rolland (chute) et surtout Thibaut Pinot (maladie), le cyclisme français s’en est remis au jeune Auvergnat, 25 ans. Son grand numéro dans le final de l’étape de Saint-Gervais Mont Blanc a été salué dans son équipe AG2R La Mondiale mais aussi les autres formations françaises.
Une dernière marche difficile à grimper
De la deuxième à la première place dans le Tour, Bardet le sait, le pas est géant. Il suppose, sauf dans le cas particulier d’un accident ou d’une défaillance inattendue du maillot jaune dans les derniers jours de course, une force collective pour supporter un prétendant à la tunique de leader au général. Je suis conscient de la dynamique positive et de la chance que j’ai eu dans ce Tour. Je n’ai pas eu de chute cette année, pas de crevaison au mauvais moment, a souligné le Français, qui a aussi progressé dans sa maîtrise de la course. Son cafouillage de l’étape reine du dernier Dauphiné, quand il avait tergiversé entre deux options (privilégier l’étape ou le classement général), est derrière lui. On apprend de ses erreurs, a souri à ce sujet Bardet, dont l’une des forces tient dans sa rapidité d’analyse.